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Critique de ladesiderienne


D'ordinaire, je ne suis pas une inconditionnelle des nouvelles. Mais comme je réserve souvent les titres de mes auteurs favoris sur l'application de la médiathèque locale sans en lire le résumé, j'ai parfois des surprises. Après cette lecture, j'en déduis qu'il faut un talent certain pour réussir à captiver le lecteur avec un récit très court et que sans aucun doute, Karine Giebel possède ce talent. Ses huit nouvelles contenues dans "Chambres noires" sont autant de coups de poing en pleine face.

Les quatre premières portent le titre d'un film culte.
- "Le vieux fusil" que l'on peut résumer par l'adage "La vengeance est un plat qui se mange froid", voire très froid.
- "L'armée des ombres" également sur le thème de la vengeance, magnifique hommage à toutes les invisibles qui s'activent la nuit pour un salaire de misère, afin que le lendemain vous retrouviez vos bureaux propres.
- "Un monde parfait", la nouvelle que j'ai le moins appréciée car construite uniquement sur une violence sans fond.
- "Au revoir les enfants", qui mêle émotions et humour. Au tout début de l'épidémie du coronavirus, une vieille dame en Ehpad revit son passé de résistante. Magnifique !

Les quatre autres nouvelles sont aussi des reflets de notre monde actuel : sort des femmes dans un pays intégriste, SDF, migrants, solitude et vieillesse. Ce recueil, auquel j'accorde un 18/20, porte bien son titre, c'est le noir qui y domine mais parfois, dans certaines histoires, j'y ai décelé une toute petite lueur qui m'a réchauffé le coeur un court instant.
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