Première incursion pour moi dans l'univers de
Karine Giebel. A la lecture du 4e de couverture, je pensais que j'allais me plonger dans un vrai thriller, sans fard, un peu dérangeant et je n'ai pas été déçue.
Le pitch est simple et pourrait amener un récit sans surprise puisqu'on comprend clairement avant même d'ouvrir le bouquin qu'on va se trouver dans une histoire de "tel est pris qui croyait prendre".
C'est sans compter sur le génie de
Karine Giebel qui nous retourne l'esprit (et le coeur de certains) tout au long du roman. Parce que ce
Purgatoire des innocents nous entraîne assez loin dans la perversion, voire le sadisme des protagonistes. Et finalement, on ne sait plus qui sont les bons ou les méchants, qui va remporter la partie...
On finit par s'attacher aux gangsters de la première heure, on leur souhaiterait presque que tout finisse bien pour eux au détriment de la simple morale. Et c'est là qu'on se dit que cette auteure est vraiment diabolique car elle parvient à faire tomber les codes les plus primaires chez le lecteur. Elle l'entraîne littéralement dans la folie des personnages, dans sa folie...
A mi lecture, je me suis dit que mon avis sur ce roman serait sans doute déterminé par la chute. Qu'allait nous réserver
Karine Giebel? Pousserait-elle son idée jusqu'au bout? Tiendrait-elle la ligne qu'elle a tiré jusqu'à la fin? Ou nous laissera-t-elle respirer pour les dernières pages? Nous permettra-t-elle de percer la noirceur avec un peu de lumière dans le dernier chapitre?
De mon point de vue, je n'ai pas été déçue... bien au contraire.
Premier
Karine Giebel pour moi donc, et certainement pas le dernier ! Enfin une auteure de thriller féminine comme je n'avais plus eu l'occasion d'en rencontrer depuis longtemps. Et française en plus... quel bonheur !