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Critique de Millelivres


Ce livre est passionnant. Certainement pas pour les analyses économiques qu'on peut y trouver, l'auteur semble n'avoir d'autres connaissances en la matière que celles que l'on peut glaner aux Universités d'été du MEDEF. C'est-à-dire pas grand-chose.
Coté politique, c'est un peu mieux : Giesbert pense maitriser le sujet parce qu'il pochtronne depuis cinquante ans, grâce aux fonctions qu'il a exercées successivement au Nouvel Obs, au Figaro et au Point, avec la plupart de ceux qui croyaient compter en la matière. En ressort une image intimiste, plus charnelle, humaine pour tout dire, c'est-à-dire assez originale par les temps qui courent, du pouvoir.
Mais l'intérêt principal de l'ouvrage tient à sa méchanceté. FOG est une langue de vipère. Quand il exécute quelqu'un, et il exécute beaucoup, ce n'est jamais d'une phrase. Il broie, il mache, il hume, et y revient par plaisir. Même quand il aime son sujet, comme avec Chirac ou Mitterrand, c'est toujours plus aigre que doux. Et quand il le déteste, les aphorismes sont assassins.
Sur Macron, le plus féroce peut-être : « la preuve vivante qu'un cerveau de bonne qualité ne sert à rien s'il n'est pas juché au sommet d'une colonne vertébrale ».
Sur Bérégovoy : « affairiste de poche » ; « à force d'être suffisant, il avait fini par se croire nécessaire. »
Sur Laurent Fabius : « il pense pauvre et parle plat ».
Fermez le ban.
Reste que Franz-Olivier Giesbert écrit bien. Il écrit même très bien. Au point qu'avec lui, la mauvaise foi et le parti-pris deviennent un style.
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