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Critique de Kukba65


FO Giesbert n'a décidément pas froid aux yeux pour oser s'attaquer à un sujet comme celui-ci : la résistible montée du nazisme que peu pourtant ont essayé de contrer et quand la lucidité fut venue, l'horreur était déjà totale sur le pire régime que l'humanité ait pu concevoir dans un des pays les plus civilisé au monde.

Par une belle histoire de relations humaines, d'amitiés ou d'amour, FOG a construit un superbe roman, vu de l'intérieur de cette Allemagne méconnaissable, tout comme les autres démocraties d'une inouïe lâcheté. Sa documentation personnelle est forte (cf. la bibliographie en fin d'ouvrage) et lui a permis de construire un roman vrai où le romancier cède souvent sa plume et son encrier au journaliste-historien. Quelques incursions de l'auteur permettent de mieux comprendre le contexte et surtout de tirer les leçons sur une horreur qui pourrait hélas se répéter et le populisme montant lui donnerait raison.

Le récit est captivant de bout en bout et au-delà du plaisir littéraire (le style du journaliste prend régulièrement le dessus sur le style plus strictement littéraire) ce roman a l'énorme mériter d'être instructif et de plaider pour une lucidité et un courage humanistes que seules des démocraties peuvent et doivent porter.

Le rocambolesque début (les retrouvailles des êtres aimés, l'un de 116 ans et l'autre de 90 ans) et la substitution de personnages à la fin du récit n'apportent rien, tirent plutôt la force du roman vers le bas, mais au final, il reste très fort et mériterait de se trouver sur la liste des lectures « obligées » dans l'enseignement secondaire.
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