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Citations sur Le schmock (96)

C'est le nazisme qui a fait de moi un Juif, un vrai. Je le suis devenu non par moi-même mais dans le regard des autres
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L'Allemagne n'était plus, qu'un grand corps pétrifié sur lequel avait été greffée la tête à mèche et moustache du Führer. Infantilisée, elle vivait sous le régime de la dénonciation, de la rééducation, de la surveillance permanentes.
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La raison a un grand défaut : elle n’est guère amusante, quand elle n’est pas barbante. C’est pourquoi, en démocratie, les peuples ont tendance à regarder ailleurs, du côté des braillards, idéologues, marchands de chimères. Thomas Mann était convaincu que l’aventure nazie conduirait « à une nouvelle guerre et à l’anéantissement total de la civilisation européenne ». Portée par une « gigantesque vague de barbarie excentrique et de grossièreté de foire », avec les « techniques de l’Armée du salut », elle allait, prophétisait-il, mettre « de l’écume » sur toutes les bouches allemandes.
L’écume monta vite à la gueule de la Bête qui s’ébrouait déjà au milieu des clameurs haineuses, abjectes. Tout était écrit, et Thomas Mann l’avait annoncé.
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Les grands destins historiques sont le fruit du hasard, de la nécessité, des circonstances. Quant à la politique, elle obéit, quoi que l’on dise, aux lois du marché: il n’y a pas d’offre qui tienne s’il n’y a pas de demande. En démocratie, même si les élus cherchent plus ou moins à le berner, l’électeur est toujours roi. Fils de la haine, du désespoir, de l’humiliation, Hitler était arrivé au bon moment.
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Pétrissez, moulez, cuisez, l’amour se faufile, se coule, s’incruste. L’amour et le pain, surtout s’il est chaud, sont consubstantiels ; ils se font la courte-échelle, exaltent la même griserie, vous élèvent au-dessus de vous-même. Il y a beaucoup de boulanger qui finissent pompettes - je ne plaisante pas - à force de respirer l’arôme enivrant des miches et des brioches. Observez-les titubant à la tombée du soir, quand ils se glissent, pour quelques heures, entre leurs draps.
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On ne connait rien à l'amour si on est pas capable d'avoir des conversations futiles sur les qualités et les défauts de tels pains, biscottes, gâteaux.
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Plus on est ignorant, moins on est modeste.
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Hitler était foldingue et on était en droit de se demander s'il n'avait pas été envoyé sur terre par le Diable pour détruire l'Allemagne de Nietzsche, de Brahms et d'Hegel comme semblait l'attester son haleine satanique, à faire tomber dans les pommes.
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« J’ai sympathisé avec lui pendant la Première Guerre, repondit Karl. Ensuite, tout en reconnaissant son talent oratoire, son éloquence quasi mystique, je l’ai toujours sous-estimé. D’abord, j’ai pensé qu’il était trop bête pour arriver au pouvoir. Ensuite, que son programme était trop bête pour qu’il cherche à l’appliquer. On ne se méfie jamais assez des imbéciles. On ne les voit pas venir. Ils ne ressemblent à rien. C’est ce qui les distingue. »
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Quand elle fait des embardées, l’Histoire ne respecte rien, c’est une saloperie qui écrase tout sur son passage, tue à l’aveuglette, change les noms, les destins. Une fable absurde racontée par une sadique amnésique.
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