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Critique de Alfaric


La série "Papyrus" de l'auteur belge Lucien de Gieter sent la bonne volonté et la bonne humeur, car il applique à l'Egypte antique les archétypes du Héros aux mille et un visages ! Il puise très joliment dans les mythes, les légendes et les contes pour construire une séduisante Egypte Fantasy, magnifique terre d'aventure où l'on croise à parts égales démons et merveilles !
Et de tome en tome, la différence entre le très sympa et le très bon se fait à peu de choses finalement, et la plupart d'entre elles sont liés au cahier des charges des bandes dessinées de l'époque où la série à débutée : si vous n'êtes pas allergique aux BD franco-belges old school, et aux partis pris jeunesse c'est du tout bon !


Ce tome 11, intitulé "Le Pharaon maudit", fait suite au précédent puisque Papyrus et Théti-Chéi libérée de son envoûtement reviennent après leur trek vers les sources du Nil. le Destin les fait s'arrêter en chemin à Akhet-Aton, la capitale déchue et en ruine du pharaon hérétique maudit dont il ne faut pas prononcé le nom maudit…
Un tome sérieux et sombre : il ne fera pas partie des albums préférés du public jeuness mais j'ai trouvé celui-ci très intéressant. Grosso modo on a une course au trésor entre d'un côté six pillardes libyennes qui veulent voler les momies d'Akhenaton et Néfertiti dont elles se prétendent les filles, et d'un autre côté Papyrus et Théti-Chéri aidés par une vieille muette qui veulent assurer à ces dernières la paix à jamais. Dans les ruines hantées par les kâ muets et désespérés du pharaon maudit et de la pharaonne maudite, la ventriloque Méritaton multiplie les ruses pour se livrer à divers jeux cruels, dont certains m'ont semblé tirés du "Satyricon" de Fellini sorti en 1969, nos héros étant à un cheveu de périr lapidés sans l'intervention d'un deus ex machina…
Mais l'ombre de Khépri plane du début à la fin, et les serviteurs du Dieu Scarabée interviennent dans la plupart des rebondissements, de manière bienveillante voire salvatrice pour les uns, de manière malveillante voire destructrice pour les autres. L'auteur a d'ailleurs inséré une jolie allégorie avec la lutte d'un scarabée et d'une araignée : elle représente la vaillance des uns contre la perfidie des autres…
Une ambiance sombre certes, mais un happy end quand même avec le couple maudit parvenant quand même à rejoindre le paradis. Mais qui était la vieille muette et pourquoi la ventriloque Méritaton la haïssait mortellement, nous ne le saurons jamais…
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