AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de nekomusume


J'ai choisi ce livre parce que je souhaitais quelque chose de léger après le précédent dans lequel je m'étais plongée intensément…
Seulement là c'est peut-être un peu trop léger. A un tiers du livre environ, nous avons eu droit à des considérations mystico-religieuses qui ne s'assument pas (l'auteur passe son temps à s'excuser de penser ou de croire comme elle croit, je comprends qu'on ne veuille pas choquer les gens mais de là à se répandre en excuses à tous bouts d champs…) ; les déboires sentimentaux et juridiques d'une femme qui se débat entre un amant « pansement » et un mari qui retarde le divorce alors qu'elle ne veut surtout pas nous parler de ça ; et enfin ce que l'on attend réellement : sa vie en Italie .
Là par contre l'auteur est facile à suivre et attachante : Elle nous fait part d'un art de vivre à l'italienne (selon elle) qui se partage entre nourriture, plaisir de ne rien faire, rencontres amicales, football et surtout la merveilleuse langue italienne qu'elle nous transcrit avec passion, presque à entendre l'accent et à voir les gestes de ces latins volubiles. Par contre l'opposition constante catholiques/protestants-puritains m'agace un peu !
Elle nous montre une facette de Rome loin des monuments incontournables mais ce qui en même temps ne m'étonne guère de la part d'une américaine. L'archétype de ce genre de touriste n'est-il pas d'ignorer le côté culturel ? D'ailleurs n'est-elle pas une américaine égocentrique qui imagine que Rome est crée dans l'unique but de lui apprendre l'italien et où, tenez-vous bien, ils y impriment des journaux et des livres uniquement en italien ! Est-ce qu'on lui dit que ce n'est pas seulement une ville mais un pays entier qui se passe de l'anglais dans sa littérature et dans sa presse ? Et que ce n'est pas le seul ?
La deuxième partie se passe donc en Inde dans un ashram. C'est une partie très mystique où malgré les rencontres, tout se rapporte à le méditation. On a l'impression que l'auteur a lu tous les livres sur le sujet de l'éveil quelque soit la mouvance religieuse puisqu'elle cite aussi bien Sainte Thérèse d'Avila que les bushmen du Kalahari ou les aborigène d'Australie alors qu'elle est dans un ashram hindouiste tout en étant de confession protestante. D'accord Dieu est universel et de nombreux textes d'origines différentes décrivent quasiment la même expérience. Néanmoins, c'est assez long et même lassant que cette quête de Dieu par la méditation alors qu'elle n'a en tête que son ex-mari et son ex-amant. Quand elle prend sa décision de silence, elle achète quatre badges (l'accro du shopping à l'ashram ?) et s'imagine tout de suite comme un modèle pour les nouveaux arrivants. Est-ce là un acte de piété ? Pour moi c'étais quelque chose entre Dieu et soi mais pour lequel les tiers n'ont rien à voir. A moins que l'orgueil ne soit une preuve de foi.
Dans la partie balinaise du livre, Liz est toujours à la recherche de Dieu, de la méditation, de son équilibre. Petit à petit, la rencontre avec une jeune divorcée balinaise, mère célibataire, va la ramener sur le chemin du désir et de l'amour. Allant jusqu'à aborder des sujets très intimes, l'auteur poursuit l'exposé de cette période de sa vie. C'est la partie la plus vivante par le nombre de rencontres et l'impression qu'il se passe enfin quelque chose dans cette histoire.
Au final, je n'ai pas trouvé un grand intérêt à ce livre, l'auteur ayant une vision trop américaine, égocentrique et sans réel soucis matériel. Les passages mystiques (qui sont quand même la plus grosse partie du livre) me font l'effet d'une banale vulgarisation de la pratique d'éveil spirituel. le chemin de la foi étant particulièrement personnel, il est difficile de le faire accepter. Les personnes qu'elle rencontre à l'ashram lui apportant comme par hasard la bonne réponse au bon moment sans qu'elle ait à poser la question…
Par contre j'ai bien aimé le personnage de Yudhi, indonésien marié à une américaine mais expulsé après les évènements du 11 septembre. Ce genre de destin aurait peut-être mérité de s'y attarder un peu plus.
Felipe, par contre, est l'archétype même du prince charmant de conte de fée de l'auteur qui veux à tout prix terminé son histoire par un happy end… avec un bonus très pratique : la vasectomie. C'est très américain comme préoccupation !
Commenter  J’apprécie          332



Ont apprécié cette critique (21)voir plus




{* *}