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Critique de darkmoon


Parce qu'une prise de conscience rime parfois avec la simplicité du désir de vouloir vivre sa vie, « Mange, prie, aime » est à lui seul un roman qui représente très bien ce constat. Une oeuvre sincère et juste qui porte une attention toute particulière à vouloir nous faire aller au plus profond de nous-même pour mieux nous retrouver ensuite.

Ce livre est un véritable bijou, abordant des thèmes universels et existentiels ; l'ennui, la lassitude, l'impression de ne pas vivre sa vie, d'être emprisonné dans ce que nous avons construit sans pouvoir nous en détacher. On comprend bien le principe, une femme, qui a soi-disant tout pour être heureuse mais qui ne l'est pas, décide de quitter le monde qu'elle connaît pour l'inconnu ! Elle part donc en Italie pour réapprendre le plaisir de manger (sans compter les calories !), en Inde pour apprendre à prier et renouer contact avec Dieu ou du moins pour retrouver une certaine paix intérieure, et enfin elle part à Bali pour s'épanouir et découvrir que cet épanouissement passe en fait par l'amour. Et oui ! Pendant tout le roman, elle s'évertue à s'émanciper, à vivre sans homme malgré l'image que tous les gens qu'elle croise lui renvoient, à se concentrer sur elle-même ; tout ça pour découvrir que finalement l'amour est essentiel même s'il déséquilibre.

Qui n'a jamais rêvé de tout quitter pour parcourir le monde, qui n'aimerait pas à l'instar d'Elizabeth Gilbert, découvrir les endroits qui lui sont chers ? Si l'on parvient à prendre assez de recul sur l'oeuvre et nous mettre en condition, puis plus personnellement si l'on parvient à se retrouver dans le personnage de Liz, c'est avec évidence que le roman nous parlera, et ce fût justement mon cas. Bien qu'il ne possède rien pour crier au chef-d'oeuvre, le livre aborde gentiment et avec une douceur suave, la prise de conscience d'une femme qui parcourt le monde pour se ressourcer. Avec un tel postulat de départ, « Mange, prie, aime » ne cherchait absolument pas à être un roman révolutionnaire, qui sort des clichés ou bien qui se veuille comme un exemple à suivre. Non le roman est honnête, la morale qu'il propose est bien évidemment à prendre ou à laisser.

J'ai vraiment adoré ce roman dans toute sa spiritualité. Il est profond, vibrant, et invite à une véritable quête de soi-même et de son but dans la vie. La quête de soi, probablement la question la plus importante dans nos vies, et cette force de tout quitter pour parvenir à trouver cet équilibre, à se trouver, ou se retrouver. Cette question ne laissera personne insensible tant elle vit en nous. Alors oui, peut être que si l'on ne s'est jamais posé ces questions existentielles, ou si l'on est incapable de prendre du recul par rapport à la superficialité de sa vie, si l'on ne se demande jamais si être heureux signifie chercher au fond de soi-même une ouverture à autre chose, bref si on est plat, simpliste et borné, alors oui cette histoire ne plaira pas. Mais si on se plait à imaginer que la vie peut être différente, que l'on peut recommencer, chercher ce qui nous rend heureux sans mauvaise conscience et avec l'aide de toute la beauté du monde, alors ce roman est une perle qui laisse le sourire en coin.
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