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Critique de Manubiq


Ecrit en 1938, cette lettre transcrit déjà la fin des paysans et des artisans (de 4 millions en 1960, les paysans sont moins de 500 000 aujourd'hui !). A l'époque, le capitalisme et l'argent détruisent la vie et la joie de vivre qui rythmait le travail. Un regret se fait sentir chez Giono : « il n'y a plus ni chants ni fêtes ». Giono préconise une révolution et une intelligence individuelle plutôt qu'une guerre violente et inutile.
En lisant ce texte, on a l'impression de subir encore aujourd'hui le désastre des guerres passées et en particulier de la guerre 14-18. Celle de 39-45 n'a pas démarré mais Giono fait part d'une imminence ressentie au quotidien. Ces guerres ont engendré une course au progrès technique au détriment de l'homme, un goût pour l'artificiel et le profit qui détruisent la vie et la joie de vivre. L'économie d'après guerre, la montée du capitalisme, poussent les paysans à quitter leur terre pour un avenir plus riche, et promis à des bonheurs nouveaux. Mais quelle est la principale richesse ?
Giono parle de notre rapport au progrès, à l'argent, au travail, à la nourriture, au pouvoir et à l'Etat, à la guerre, à la vie.
Sa lettre est comme un hymne au paysan, à l'artisan, à celui qui est attaché à la terre par le corps et par l'esprit mais qui sait rester libre. Elle est comme un message pour rappeler le sens premier de la vie du paysan qui est de nourrir pour vivre et non pas pour gagner de l'argent.
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