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Critique de mylena


« Pour que le caractère d'un être humain dévoile des qualités vraiment exceptionnelles, il faut avoir la bonne fortune de pouvoir observer son action pendant de longues années. Si cette action est dépouillée de tout égoïsme, si l'idée qui la dirige est d'une générosité sans exemple, s'il est absolument certain qu'elle n'a cherché de récompense nulle part et qu'au surplus elle ait laissé sur le monde des marques visibles, on est alors, sans risque d'erreurs, devant un caractère inoubliable. « 
Je trouve remarquable que cette citation de L'homme qui plantait des arbres s'applique dans le monde réel non pas à Elzéard Bouffier mais à Jean Giono lui-même : il n'a jamais touché de droits d'auteur sur ce court récit qui a pourtant eu un succès mondial et une carrière étonnante. Ecrit en 1953 pour un magazine américain, publié en anglais, puis en allemand et en italien avant d'être publié pour la première fois en français en 1973, trois ans après la mort de Giono, il est aujourd'hui reconnu comme une oeuvre majeure de la littérature jeunesse et a même donné lieu à un film d'animation canadien en 1987 (texte dit par Philippe Noiret ) et à une adaptation pour le théâtre de marionnettes en 2006 c'est à dire bien après la mort de Giono en 1970.
C'est une fable, ou plutôt une sorte de parabole (au sens de récit allégorique où se cache un enseignement) avec un message universel humaniste, écologiste, pacifiste : "Quand on se souvenait que tout était sorti des mains et de l'âme de cet homme- sans moyens techniques- on comprenait que les hommes pourraient être aussi efficaces que Dieu dans d'autres domaines que la destruction. » 
C'est une ode à l'opiniâtreté, à la patience, à l'humilité devant la nature. Elle a inspiré de vraies opération de reforestation et de mouvements environnementalistes et écologiques s'en inspire, même si elle n'a pas été écrite par Jean Giono dans cet esprit là.
En tout cas, c'est simple, poétique et inspirant.
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