Une nouvelle fois
Jean Giraudoux aborde le thème de l'amour. Cette fois-ci c'est l'amour absolu et divin qui s'affronte aux faiblesses de l'amour humain avec ses conventions et ses compromissions.
Ondine aime totalement Hans parce qu'elle n'est pas humaine ; Bertha aime Hans d'un amour convenable. Hans préfère l'amour superbe d'
Ondine mais incline vers l'amour acceptable de Bertha.
Le thème est beaucoup plus simple que dans la plupart des autres pièces de
Giraudoux ce qui lui donne un caractère plus léger même s'il s'agit d'un drame. Cela tient aussi à la candeur, à la franchise et à la fraîcheur d'
Ondine. L'humour est également très présent dans des répliques qui sonnent toujours aussi justes. La situation finale et les dernières répliques sont particulièrement belles.
Malgré toute l'admiration que j'ai pour
Jean Giraudoux, je suis toujours contrite par le grand classicisme des rôles féminins. Dans toutes les pièces de
Giraudoux, les hommes et les femmes ont leurs propres places notamment dans la relation amoureuse ; ces places sont celles héritées des siècles d'infini servage (pour paraphraser Ferrat à la suite de
Rimbaud) et ne sont pas remises en cause.
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