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Critique de OverTheMoonWithBooks


Dans le tome précédent racontait l'histoire d'Anahide, une rescapée du génocide arménien restée vivre en Turquie après s'être convertie avec un prénom musulman. A la fin du tome 4, on aperçoit brièvement dans une vignette, Missak, le frère, qu'elle croyait mort, venu avec une congrégation américaine demandée justice pour les Arméniens. Une telle scène a piqué ma curiosité au vif et j'ai fait tout ce que j'ai pu pour me procurer les deux tomes qui parlaient de l'aventure de Missak.

Le scénario de Franck Giroud est original et ambitieux. Missak est un miraculé, un chanceux mais surtout, près à tout pour survivre. Sa bonne étoile et la vivacité de son esprit lui permettent de rejoindre ses grands-parents qui résident à New York depuis une trentaine d'années.

L'album contient des scènes intéressantes sur Ellis Island, dans le Great Hall d'une part, puis avec l'inspection médicale. L'atmosphère dans laquelle nous plonge l'auteur est si vivante, grouillante de voix, de langues et de détails qu'on sent qu'il y a eu pas mal de recherches en amont. Pour notre protagoniste, les problèmes ne font que commencer une fois arrivé sur le sol américain. Tout d'abord à cause d'un employé de l'immigration résolument raciste, et qui semble avoir une dent particulièrement dur contre ce pauvre gamin famélique. Et dans la vie quotidienne qui pourrait être paisible, dans la petite épicerie des grands-parents, les souvenirs remontent… En refermant ce tome, on ne connait pas vraiment l'histoire de Missak, on n'en voit que des bribes, et surtout ses réactions "post-traumatiques". Il y a aussi la souffrance des grands-parents face à son silence obstiné car ils voudraient savoir ce qui est rivé à leurs enfants.
Et aussi : les gangs qui défendent leurs territoires, et l'ombre des loi sur la Prohibition planent au-dessus de tout ce petit monde.

Un tome très riche en informations, à tel points que les vignettes sont parfois encombrées. Avec toutes les références difficile de s'empêcher de penser au "Gangs of New York" de Scorcese, par exemple. le récit en lui-même est assez lacunaire, on a parfois une suite de "photos" avec une opposition entre des tons gris et bruns, comme la grisaille d'un ciel new yorkais un jour de pluie et les photos sépias. On ne sait pas vraiment lesquelles sont les plus tristes.
Même si je n'ai pas été transportée, il y a suffisamment d'éléments qui me donnent envie de lire la suite.
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