Je trouve qu'on voit mieux les gens quand on est un peu loin d'eux.
J'ai eu peur. Peur de ne plus me contrôler. Peur de trop donner. Peur de m'abandonner.
Mais le plus étrange, c'est que quand je repense à cette période où j'étais si malheureuse, je me rends compte que c'était la plus belle période de ma vie.
Toute sa vie, elle se souviendra de cette journée de bonheur et de malheur. Elle regarde autour d'elle pour n'oublier aucun détail, aucune image. Elle veut se tatouer de toutes ces émotions.
Quand je l'ai vu pour la première fois, j'ai su que j'allais l'aimer. Mais je n'ai vu immédiatement qu'elle allait me ressusciter.
Je ne lui disais jamais que tout était sa faute. J'étais plus surnoise. Je lui parlais des autres filles qui le regardaient, je lui disais qu'il passait son temps à me tromper alors qu'au fond, je savais qu'il ne le faisait pas. Je parvenais à le faire croire qu'il me rendait malheureuse. Alors qu'il faisait tout pour me couvrir de bonheur. Mais je voulais lui faire payer tout le bien qu'il me faisait car il était devenu ma drogue, mon sang, ma vie...
Je suis une salope.
Et je suis malheureuse. Car je n'aime personne. Je n'aime que des peaux, des odeurs, des soupirs et des râles. Rien que des morceaux d'homme. Je voudrais tellement aimer tout simplement...
Depuis des années tout le monde est content pour moi, tout le monde est d'accord avec moi. C'est effrayant comme les gens m'aiment...