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Critique de isajulia


Je remercie chaleureusement VendrediLecture de m'avoir tirée au sort pour découvrir ce premier roman de Mélisa Godet. Traitant d'un sujet qui me tient à coeur, j'ai laissé de côté mon livre en cours pour me plonger dans celui-ci et je dois dire que je n'ai pas été déçue.

Malika est une jeune journaliste web passionnée par les sujets de société. Un soir, lors d'un vernissage, elle fait la connaissance de Gabor, artiste raté qui loge impasse des Augustins, dans un squat aménagé par l'association Droit d'agir qui lutte contre le mal-logement. Voyant là un sujet intéressant, notre héroïne va infiltrer l'association et le squat des Augustins pour en savoir plus sur ses habitants et leur mode de vie afin de montrer via son reportage qui se cache réellement derrière l'image peu glorieuse du "squatteur". C'est à travers l'histoire des différents protagonistes de l'immeuble que Malika, ne sachant pas dans quoi elle allait réellement tomber, va peut-être enfin découvrir la sienne...

Aussitôt reçu, aussitôt dévoré! J'ai adoré ! Je suis certainement trop bon public mais j'ai trouvé ce premier roman de Mélisa Godet très juste dans le ton et audacieux de par la sujet abordé. Parler des mal logés,de l'envers du décor de cette situation n'est pas toujours aisé et j'ai trouvé que l'auteure s'en tirait plutôt bien sans en faire des caisses ni tomber dans le mélo. A travers ce roman à plusieurs voix, nous découvrons avec empathie les dessous de ce qui est devenu une véritable galère avec le temps : avoir un toit sur la tête. On imagine les squatteurs comme étant des camés sans avenir, en marge de la société et pourtant, pour l'avoir vécu, c'est une situation que l'on ne choisit pas toujours. L'auteure nous montre que malgré les mauvaises passes de la vie, on peut avoir moins voire rien du tout et rester un humain bourré de valeurs, solidaire,en toutes circonstances. Malgré un petit côté cliché, j'ai aimé tous les personnages car ils reflètent bien la mentalité des mal-logés : à se serrer les coudes coûte que coûte dans cette spirale infernale qui englobe procédures d'expulsion, les visites des flics, l'inquiétude du lendemain etc... et ce, quoiqu'il arrive. Cette lecture m'a émue, il émane de chaque page tant de tendresse et d'indulgence au milieu de cette misère que ça nous pousse à réfléchir sur notre perception des choses et des êtres que la vie à cabossé. Les Augustins est un livre drôle, sincère et émouvant qui m'a un peu fait penser dans le style à l'Atelier des Miracles de Valérie Tong Cuong, bref c'est un livre qui fait du bien et personnellement j'en redemande, je suis conquise!
Belle découverte à partager et à faire partager!
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