AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de karmemma


A la suite de la mort de son père, Ivory doit survivre entre un frère drogué et une mère absente, subir les agressions sexuelles du meilleur ami du frère et subvenir aux besoins de tout ce petit monde par tous les moyens. Scolarisée par la dernière volonté de son père dans un lycée huppé, elle subit les brimades de camarades bourgeois tout en vendant aux plus dépravés d'entre eux ses services d'aide aux devoirs... et plus si affinités.
Ses armes : une grande force de caractère et un but dans la vie, entrer au très sélect conservatoire de Léopold, à New York, en tant que pianiste. Mais son nouveau professeur la soutiendra-t-il dans ce but pratiquement irréalisable ?

Le cadre est posé pour le déroulement d'une intrigue de romance assez classique. Cependant, les premières pages annoncent tout de suite la couleur : on n'a pas affaire à une énième histoire à l'eau de rose entre un prof et son élève, mais à une "dark romance" dont l'héroïne est confrontée au deuil, à la misère, à la drogue, et même au viol et à la prostitution pour faire bonne mesure.
Cette noirceur vous happe dans le texte pour ne plus vous lâcher. L'alternance des points de vue entre Ivory et Emeric, son professeur, leur donne une profondeur et les rend immédiatement attachants. Difficile de ne pas se laisser envoûter par le personnage d'Emeric, qui combine le talent, la classe et un brin de folie sombre totalement et délicieusement assumée.

J'ai bien aimé la manière dont le BDSM est amené et traité à travers le regard d'Emeric. On n'en fait pas des tonnes, et pourtant monsieur aime sacrément jouer de la ceinture, presque autant que du piano. Il aime aussi prendre le dessus dans des joutes d'influence purement mentales qui sont un vrai plaisir. Sa recherche d'un BDSM joyeux, consensuel et même capable d'apporter à Ivory la rédemption dont elle a besoin est le petit "plus" du roman qui fait beaucoup.

Mais... car il y a un mais. Pourquoi est-il toujours nécessaire de faire du beau mâle un homme riche à millions ? Pour un prof de musique, aurait-il pu se contenter d'offrir à sa douce une ou 2 paires de chaussures, plutôt que tout un dressing et un SUV ?
Cette chute dans l'excès gâche un peu la deuxième partie du roman, le rend moins réaliste et plus cliché, c'est dommage. On passe quand même globalement un très bon moment et on tourne frénétiquement les pages de la première à la dernière.
Commenter  J’apprécie          20



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}