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Critique de brigittelascombe


Nous voilà plongés au coeur du romantisme dont la sensibilité a imprégné les oeuvres littéraires et artistiques de l'Europe du XIX° siècle.
Nous voici en plein bain pictural où le rêve d'un idéal de beauté prend le pas sur le réalisme de l'esthétique pure.
Trois hommes se sont croisés et évoquent tour à tour une belle Napolitaine.
Une belle inconnue, au corps évanescent matérialisé dans La dormeuse d'Ingres. Modèle alangui, "belle idéale", vulnérable, palpable.
Pygmalion amoureux de sa statue, le grand peintre nous livre ses impressions fugaces et ses obsessions tenaces sur celle qui lui a échappé ne lui laissant que son sourire.
Mystérieuse femme, à l'orée du sommeil,dont le corps se dévoile en secret aux yeux de Corot, transcendé lui aussi, prêt à tout lui aussi pour retrouver la minuscule tache brune sur le mollet bien en chair de cette belle Italienne.
Errances de l'amour qui transportent le lecteur d'atelier en atelier,de Rome à Paris, chez un troisième, peintre sans nom, pour admirer une dernière fois le nu caché jalousement chez Géricault.
L'intérêt de la dormeuse de Naples d'Adrien Goetz (agrégé d'histoire et historien d'art, auteur entre autre du Coiffeur de Chateaubriand situé à la même époque), qui relate le rejet du classicisme chez les peintres du XIX° siècle et pousse les portes des très célèbres Camille Corot,Jacques Louis David,Eugène Delacroix,Théodore Géricault,Jean-Auguste-Dominique Ingres,Michel-Ange,Nicolas Poussin,Le Titien et bien d'autres, est de nous faire entrevoir le passage réel-imaginaire du peintre obsédé par un tableau vivant, élaborant une trame onirique autour de son sujet, tombant amoureux d'une simple image correspondant à son idéal esthétique.
Un beau portrait de l'homme romantique en général," héros d'un conte fantastique d'Hoffmann" prêt à vendre son âme pour la lumière frémissante qui sourd d'une dormeuse faite femme.
La courbe,musicale, séduisante et aérienne de Bellini, et on y est!
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