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Critique de Ellane92


Simon est dans le grand salon de la maison dans laquelle il a grandi, venu se recueillir auprès de l'homme qui y repose entre quatre planches, son père. Au milieu du va et vient des proches venus rendre un dernier hommage, il se rappelle de ce père violent et austère, mais juste aussi.

La lecture de Géronimo a mal au dos me laisse une impression assez mitigée. Outre que le sujet n'était pas très heureux au vu de mon actualité, j'ai trouvé le livre... sans plus. Bien écrit, avec quelques jolis passages, mais sans plus. Certains passages qui sonnent très vrais, mais sans plus. Ce livre m'a donné le sentiment d'une sorte de revanche, l'occasion pour un homme de dire ses "quatre vérités" à un autre, celles qu'on ne dit jamais, parce qu'on n'en a jamais l'occasion (Goffette parle plutôt bien de ces quatre vérités-là), comme une cure cathartique, un besoin post-mortem de pouvoir enfin cracher des sentiments, afin de pouvoir, peut-être, passer à autre chose.
Le passage du "cas particulier" vers "l'universel" ne s'est pas fait pour moi, et je suis restée à regarder Simon se débattre avec ses sentiments d'enfant. Et c'est un peu là que le bât blesse, à mon avis. Simon reste sur ses sentiments d'enfance, d'injustice notamment, alors que les acteurs de l'extérieur (la soeur, les les ouvriers avec lesquels il travaillait...) apportent "l'hommage", et ajoutent à la vision de l'homme violent et impitoyable de Simon d'autres, que l'ont peut respecter : la justice, le respect et l'obéissance vis-à-vis de ses propres parents...
Il y a de jolis passages, dans ce livre, lorsque Simon travaille un temps avec son père par exemple, certaines "fins" de chapitre, qui ressemblent à des sentences poétiques (en même temps, Guy Goffette est poète). Je me dis juste que c'est dommage, à 60 ans, de ressentir encore si fortement les désillusions de l'enfance. Que c'est dommage également de n'avoir pas su passer outre, de ne pas avoir compris qu'aimer et haïr ne sont que les revers d'une même pièce, une sorte de passage obligé pour avancer sur le chemin de sa vie, pour gagner un petit peu de sagesse dans son rapport au monde et aux autres.
Mais bon, comme je le disais, au vu de mon actualité, le sujet de ce livre est sensible, et je n'avais peut-être pas la tête et l'ouverture nécessaire pour apprécier ce livre. Dommage !
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