Cette étude fut à la base des réformes du système asilaire américain des années 1970.
Erving Goffman, qui a observé et partagé la vie des reclus, décrit les traitements infligés : la profanation systématique de la personnalité au moyen de techniques de mortification : isolement, formalités d'admission, perte de contrôle de sa présentation personnelle, perte d'attributs de son identité.
L'auteur part du point de vue du patient et non du psychiatre (« Je suis arrivé à l'hôpital sans grand respect pour la psychiatrie »). Il approche la maladie mentale sous l'angle de la sociologie. Il y a un parallèle à faire avec les travaux de
Michel Foucault sur le système carcéral lorsqu'il se demande si le système hospitalier ne crée pas lui-même ses propres malades mentaux ou du moins si au lieu de les soigner il ne contribue pas à alimenter leur pathologie.
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