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Critique de Isacom


Comme un naturaliste, Golding rassemble tout un microcosme et l'observe dans ses moindres détails. C'est sur un bateau qu'il conduit l'expérience, un navire anglais parti du Royaume-Uni vers l'Australie, début 19ème.
La première partie du récit prend la forme d'un journal : le narrateur est un jeune noble qui part aux antipodes, rejoindre une sinécure procurée par son parrain influent. Outrageusement snob et imbu de lui-même, il décrit la vie du navire à travers le prisme de ses préjugés de classe.

L'époque est agitée par les échos de la Révolution française : le roman met en scène des officiers en pleine ascension sociale, un passager libre-penseur "jacobin", une passagère d'une grande rigidité morale, mais aussi un prêtre catholique. le capitaine est mal embouché et violemment anti-papiste. Un peintre de célébrités, accompagné de son épouse et de sa fille présentée comme "légère", complète le tableau.

C'est la lettre du curé à sa soeur qui constitue la seconde partie du roman, éclairant d'un jour nouveau les mêmes personnages et évènements.

Le récit débute de façon comique (le mal de mer, le vocabulaire maritime que croit maîtriser le jeune narrateur), puis vire à la tragédie au fil de la progression du bateau vers l'Équateur. Car au fur et à mesure que les latitudes diminuent, c'est aussi la chute d'un homme que relate Golding avec une très grande subtilité.
Traduction parfaite de Marie-Lise Marlière.
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LC thématique de novembre 2021 : ''Faites de la place pour Noël”
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