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Citations sur Trilogie maritime, tome 1 : Rites de passage (10)

Que cette phrase trouve sa place dans le volume trop peu épais de la connaissance de l’homme par l’homme : on peut mourir de honte.
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Que faisait donc Mr Taylor à l'avant ? (Question de Mr Summers.) Mr Tommy Taylor inspectait l'arrimage des câbles dans le but de démêler le câble de l'ancre de bossoir et de le filer bout par bout. Ce superbe jargon parut satisfaire ces messieurs de la marine qui inclinèrent la tête d'un commun accord, comme si on leur avait parlé en bon anglais.
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J'ai fini par écrire une sorte de récit maritime sans jamais une tempête, sans naufrage ni sauvetage, sans un seul ennemi vu ou entendu, sans canonnades, sans héroïsme ; pas de captures, pas de vaillants combats ni d'assauts chevaleresques ! Un seul coup tiré et seulement d'un tromblon !
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Par manque de sommeil et excès de discernement, je deviens un peu fou, comme tous ces marins qui vivent trop près les uns des autres et, par là, trop près de tout ce qui est monstrueux sous le soleil et sous la lune
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[...] ... - "Eh bien, Summers ? [= le lieutenant en premier]

- Mr Colley veut mourir.

- Allons donc !

- Ce sont des choses qui arrivent chez les sauvages, m'a-t-on dit. Ils se couchent pour mourir."

Je lui fis signe d'entrer dans mon réduit et nous nous assîmes côte à côte sur la couchette. Une idée me traversa l'esprit.

- "Peut-être était-ce un passionné ? Peut-être prend-il sa religion trop à coeur ? Voyons, Mr Summers ! Il n'y a rien de drôle dans cette histoire ! Je ne vous crois pas assez désobligeant pour trouver dans ma remarque un sujet d'hilarité !"

Summers écarta les mains de son visage, il souriait.

- "Dieu me pardonne, monsieur ! Il est assez douloureux d'avoir été touché par un ennemi sans courir le risque d'être la cible supplémentaire de - permettez-moi de le dire - l'un de ses amis. Croyez bien que j'apprécie le privilège d'être admis, dans une certaine mesure, parmi les intimes du distingué filleul de votre noble parrain. Cependant, il y a un point sur lequel vous avez raison. En ce qui concerne ce pauvre Colley, il n'y a vraiment pas de quoi rire. Ou bien il a perdu l'esprit, ou bien il ne connaît rien à sa propre religion.

- Mais c'est un prêtre !

- L'habit ne fait pas le moine, monsieur. Il est au désespoir, me semble-t-il. Monsieur, je me permets en tant que chrétien - en tant qu'humble serviteur de la religion - d'affirmer qu'un chrétien ne peut pas désespérer !

- Alors, j[e lui ai] parlé pour ne rien dire.

- Vous avez dit les mots que vous aviez à dire. Mais, bien sûr, ils ne l'ont jamais atteint. ... [...]
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[...] ... Nous entrâmes dans la coursive en nous hâtant d'un air négligent. J'allais renvoyer les garçons quand nous parvint un bruit de pas mal assurés sur le pont, au-dessus de nos têtes, puis un fracas du côté de l'échelle à côté de la coursive, se transformant aussitôt en un cliquetis plus rapide, pareil à celui qu'auraient pu produire des talons ferrés glissant sur les barreaux et déposant leur propriétaire tout en bas avec un coup sourd ! Malgré la répugnance que j'éprouvais pour - oserai-je le dire - l'extrême-onction de l'individu, je crus bon, par simple humanité, d'aller voir s'il avait besoin d'aide. Mais à peine avais-je fait un pas dans sa direction que l'homme lui-même pénétrait en chancelant dans la coursive. Son rabat avait glissé sur le côté. Pourtant, ce qui frappait le plus, c'était non pas l'expression, mais le désordre de son visage. Ma plume hésite. Imaginez si vous le pouvez un visage pâle et hagard auquel la nature n'a rien accordé d'autre que l'assemblage hasardeux de ses traits, pour qui elle s'est montrée avare de chair et prodigue d'os. Ouvrez-lui la bouche toute grande, ajoutez aux trous sous le maigre front des yeux effarés d'où les larmes allaient couler ... faites tout cela, dis-je, et vous serez encore bien loin de cette humiliation comique dont j'eus la révélation un bref instant ! L'homme [Colley] se mit alors à chercher le loquet, entra dans sa cabine, en referma la porte et s'efforça de pousser le verrou.

Le jeune Mr Taylor [= aspirant] se remit à rire. Je lui pris l'oreille et la tordit jusqu'à ce que son rire devînt un glapissement.

- "Permettez-moi de vous dire, Mr Taylor", lui fis-je remarquer avec le calme que demandait la circonstance, "qu'un honnête homme ne se réjouit pas en public du malheur des autres. Je vous conseille, à tous les deux [= Mr Willis, autre aspirant, est aussi présent] de tirer votre révérence et de vous en aller. Nous aurons bientôt l'occasion de faire une petite promenade ensemble, un de ces jours.

- Oh sûrement, monsieur," dit le jeune Tommy, qui avait pris pour un geste d'affection l'oreille que je lui avais tordue. "A votre disposition, monsieur.

- Oui, monsieur," ajouta Willis avec une belle simplicité. "Nous avons raté un cours de navigation."

Ils descendirent l'échelle et se rendirent dans ce que l'on m'a dit être le poste des aspirants. ... [...]
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