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Critique de Cosaque


Grâce à cette petite comédie joyeuse et gaie monsieur Goldoni nous fait oublier les turpitudes de notre époque. Oh bien sûr le XVIIIe siècle avait son lot d'horreurs, d'injustice et de crimes cependant il y a dans la création artistique de ce temps une légèreté et une insouciance tout à fait apaisante. La Finta Ammalata fait partie des seize comédies que Goldoni avait promises pour la saison théâtrale vénitienne de 1751. Pour écrire cette petite chose il s'est inspiré de « L'Amour médecin » de Molière. Ainsi les Sgnanarelle, Lucinde, Clitandre, Lisette deviennent Pantalone, Rosaura, Anselmo, Colombina ; la musicalité du nom des personnages est une façon supplémentaire de s'évader.

Toute l'action se résume dans l'amour que Rosaura (la fille de Pantalone) porte à son médecin, Anselmo degli Onesti. Bien entendu la seule ruse que la pauvrette trouve pour rester en compagnie de celui qu'elle aime consiste à simuler une maladie : maladie toute de syncopes, de manque d'appétit ou de crise de larmes. Ce cher Anselmo est un gentil et compétent médecin qui comprend rapidement que le mal de Rosaura n'est pas physiologique mais affectif. Or malgré ses talents médicaux il est incapable de voir que c'est lui l'objet de l'amour de la douce enfant de vingt ans. Et comme le dit lui-même Goldoni dans son avis au lecteur, l'action est très simple, sans intrigue, dès le début on sait que tout se finira par un mariage salvateur. Accompagnant ces deux là, toute une galerie de personnages caricaturaux qui par moment tire la comédie vers la farce.

Cette pièce qui a su divertir le public vénitien du 18e siècle le pourrait bien pour un public de 21e siècle.
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