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Critique de Stockard


Janesville, Wisconsin. Une petite ville qui n'a jamais connu de grosse appréhension concernant la bonne santé de son économie et le teint éclatant de son marché du travail. Pas de raison de stresser en effet quand on abrite en son sein une des fameuses usines General Motors, firme aux reins solides s'il en est.

Pas d'angoisse pour Janesville donc et pourtant des alarmes elle en a connu ; à chaque effondrement de l'économie américaine (et donc mondiale), GM et les usines qui n'existaient que grâce à cette entreprise (fabrique de sièges auto etc.) tremblaient sur leur fondations mais finissaient toujours par sortir la tête du delco et l'industrie automobile repartait de plus belle. Aux inquiétudes succédaient toujours le soulagement... jusqu'à cette date fatidique du 23 décembre 2008 où GM a finalement fermé ses portes, définitivement.
Difficile à avaler pour les habitants et travailleurs du coin. Longtemps ils ont cru, voulu croire, se sont attachés à un vain mais solide espoir que General Motors, à l'instar de ses traversées du désert précédentes, finirait par trouver une solution (comme accepter de laisser tomber la fabrication de gros 4x4 et autres pick-ups pour se concentrer sur des voitures plus petites et de meilleur marché) malheureusement, cette espérance devait faire long feu et plus jamais les portes de cette usine ne se sont rouvertes.
Un coup dur pour une ville dont presque tous les citoyens étaient rattachés d'une façon ou d'une autre à ce géant de l'automobile.

Ne pouvant plus compter sur la bonne fortune de leur petite ville, chacun a tenté de s'en sortir du mieux possible, certains en reprenant des études, d'autres en acceptant des métiers sous payés, et d'autres encore en trouvant un nouveau boulot à quelques centaines de kilomètres de chez eux.
Entre la solidarité qui a parfois montré ses limites (coupe dans les budgets ne permettant plus d'aider grand monde) et la montée d'une droite dure dans une ville jusque là fièrement démocrate, c'est avec beaucoup d'empathie et d'impartialité qu'Amy Goldstein nous raconte la récession de tout un pays à travers le prisme d'une petite ville des états-unis jusque là, et presque insolemment, épargnée par les crises économiques.
Malheureusement ce qu'il s'est passé à Janesville n'est pas, et de loin, une tragédie isolée. Toutes les villes dont les grandes industries ont mis la clef sous la porte ou ont délocalisé se sont retrouvées comme ces habitants du Wisconsin, à essayer de trouver des solutions quand parfois il n'y en avait plus. Malgré cela, peu ont baissés les bras comme Amy Goldstein nous le démontre dans ce livre qui détaille les cinq années qui ont suivi ce tremblement de terre industriel.
Un lustre au bout duquel les républicains arrivèrent à cette magnifique conclusion : Ça a été difficile mais Janesville s'est relevée.
Ah bon ?!
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