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Critique de le_Bison


Sous le regard de la lune, pleine et bleue, contemplant le silence, je me remémore la vie de Frère Jean. Il y a des vies que l'on n'oublie pas, comme des instants de bonheur venus éclaircir votre horizon. Frère Jean est là devant moi, dans sa robe monacale. Il est vieux maintenant, plus le genre à monter sur une échelle. Pourtant, il a encore la mémoire vive et les souvenirs douloureux. Oui l'amour fait mal. Il cogne, il frappe quand on ne l'attend pas. Il fait se poser des questions, puis il disparaît le jour, un jour, pour revenir chaque nuit, une vie.

Frère Jean me plonge dans ce monastère bénédictin près de Daegu, en Corée du Sud. Avec quelques moines allemands venus délivrer la parole de Dieu, il y sera question de foi et de choix, d'amour et de guerre, et beaucoup de silence. le silence et l'amour sont étroitement liés, comme la lune et le sourire d'une femme. A chaque livre ouvert, il y a ce silence et ce sourire. A chaque bière bue, il y a ce silence et ce sourire. Aujourd'hui une Paix Dieu brassée les nuits de pleine lune, pour communier avec Frère Jean, avec le sourire de cette femme qui a bousculé sa vie, avec ce monastère. Et avec la littérature.

Oh oh vertige de l'amour. La fidélité à Dieu. Yeah vertige de l'amour. Dieu avait mis un kilt. Et la Corée se déchire, se divise. La rouquine carmélite. Et mon errance littéraire dans les couloirs froids de ce monastère, l'coeur transi reste sourd, quelques bouteilles de vin à vider. En Corée.

Il y a des bouquins dont vous ne soupçonnez pas leur portée avant d'avoir tourné la dernière page. Comme pour les histoires d'amour. Au mot FIN, vous essayez d'ouvrir un nouveau chapitre de votre vie, comme pour les histoires d'amour, mais clairement vous vous en sentez incapable, parce que trop ancré en vous. "L'échelle de Jacob" est ce roman, avis totalement personnel, je ne parle toujours qu'en mon nom propre pour ne pas m'imposer dans la vie des lecteurs, qui marque une vie, la mienne. Il me rappelle d'ailleurs, dans le même registre - ce n'est peut-être donc pas un hasard, "Au col du mont Shiokari". Jamais je n'oublierai les mots de l'auteure, comme le sourire de cette femme ou le clair de lune qui illumine mes lectures comme mes musiques, mes nuits.
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