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Citations sur L'échelle de Jacob (43)

Qu'est-ce qui fait le plus souffrir les être humains ? C'est le doute. Surtout celui qui laisse pressentir un grand malheur. Si les hommes redoutent la mort, c'est aussi parce qu'elle est source de doutes et qu'aucun de nous ne sait ce qu'il y a après. Il en est de même quand quelqu'un est porté disparu, sa famille en souffre plus que si cette personne était morte, car cet état de latence empêche de se résigner et de cesser d'espérer.
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Tout le monde vit des moments inoubliables, de ces moments qui restent en mémoire parce qu'ils sont douloureux, parce qu'ils sont beaux ou parce que la blessure est encore à vif. S'il m'arrive de repenser à cette époque, j'ai l'impression que poussent des champignons blancs et froids dans mon cœur qui bat la chamade.
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Tout le monde vit des moments inoubliables, de ces moments qui restent en mémoire parce qu'ils sont douloureux, parce qu'ils sont beaux ou parce que la blessures est encore à vif. S'il m'arrive de repenser à cette époque, j'ai l'impression que poussent des champignons blancs dans mon cœur qui bat la chamade.
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Les rapports entre les gens sont vraiment étranges. Une fois que chacun a pris un rôle- ce qui se produit souvent dès le départ-, il le conserve quoi qu'il arrive.Par exemple, si dans ma relation avec quelqu'un je commence par écouter ses soucis, lors de nos rencontres suivantes, je serai pour lui une oreille bienveillante. Si, au contraire, c'est moi qui me confie à lui, je chercherai toujours à le voir quand j'aurai des problèmes. Avec les autres, je pouvais être agresseur ou victime, mais dans notre trio, Michaël était toujours l'agresseur, Angelo la victime, et moi j'étais entre les deux.

( Picquier , 2019, p.50)
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Dans un état second, comme ensorcelé, je sortis dans le jardin du monastère. La lune était pleine. Il n'y en avait qu'une seule pour le monde entier mais, curieusement, sa lumière caressait individuellement dix mille rivières, dix mille feuilles, dix mille cailloux. C'étaient finalement les villes brillant d'une multitude de petits éclairages qui étaient les plus obscures. Je ne m'en suis rendu compte qu'une fois entré dans la vie monacale.
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Le silence ressemble à un miroir sombre qui parvient à révéler les os et la chair même à travers plusieurs couches de vêtements. D'une certaine manière, c'est quelque chose de redoutable. Lorsque je décidai de prendre l'habit de moine, j'étais plein d'admiration pour ce calme, mais je n'avais pas imaginé qu'il possède un tel pouvoir. Je ne me souviens pas précisément, mais il me semble que je me retournai alors timidement vers la gare. Le sifflet de mon train qui repartait me parut irréel. J'eus le sentiment d'avoir laissé ma courte jeunesse dans ce train, avec le bruit, mes peurs, joies, dégoûts, angoisses, pleurs, envies, jalousies... Comme je posais un pied dans le long couloir plongé dans la pénombre, j'aperçus furtivement mon âme toute nue par l'entrebâillement des rideaux du vacarme.
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Depuis cent ans, l'Eglise n'a toujours pas contredit la petite phrase acerbe de Nietzsche : Pour que je croie en leur Sauveur, il faudrait que les chrétiens aient l'air plus sauvés.
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Pour expliquer la vie au monastère, il faut avant tout mentionner le silence. Pendant mes années passées ici, j'ai appris que le silence n'était pas seulement le calme ou l'absence de bruit. Au contraire, il s'agit plutôt d'une écoute très attentive. Le silence est nécessaire pour percevoir le bruit au-delà du bruit, la sensation au-delà de la sensation.
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Je ne me souviens pas bien de qui s'avança en premier. En tout cas, ses lèvres, aussi froides que de la glace carbonique, aussi brûlantes qu'un haut-fourneau, aussi douces que des pétales de roses, aussi tranchantes que la lame d'un rasoir, laissèrent en moi cette nuit-là une trace indélébile.
Au moment du contact, tout mon corps se désintégra en poussière d'argent et jaillit jusqu'au sommet de la montagne ; le sang dans mes veines afflua à la vitesse d'un rapide dans une rivière, et un courant électrique de plusieurs milliers de volts me fit fondre sur place ; je me répandis tel le vent sur une vaste plaine. Ce n'était là qu'un léger baiser, assis côte à côte sur un banc, chacun notre canette à la main, mais bientôt So-hui m'enveloppa le cou de ses bras et nous nous embrassâmes passionnément.
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Pour expliquer la vie au monastère, il faut avant tout mentionner le silence. Pendant mes années passées ici, j'ai appris que le silence n'était pas seulement le calme ou l'absence de bruit.Au contraire, il s'agit plutôt d'une écoute très attentive. Le silence est nécessaire pour percevoir le bruit au-delà du bruit, la sensation au-delà de la sensation.

( Picquier Poche, 2019, p.7)
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