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Critique de oblo


Oblomov est un aboulique : il est sans volonté. Issu d'une famille aristocratique, oisif sans vergogne, il se contente de ses revenus, reçoit peu mais a un ami : Stolz, qui l'oblige à sortir. Durant l'une de leurs sorties, Oblomov croise Olga, à qui il fait une cour discrète et longue cependant que Stolz, son ami, retenu à l'étranger, éprouve aussi quelque attirance pour Olga. La paresse, toujours la paresse, oblige Oblomov à rompe : c'est le début de la déchéance. Oblomov vit dans les faubourgs de Pétersbourg, chez les Tarantiev qui l'escroquent. Entre temps, Oblomov s'est épris d'Agafia, la soeur de Tarantiev, femme simple avec laquelle il imagine une vie de bonheur entre les enfants, dans le domaine familial. le mode de vie d'Oblomov le condamne à une mort prématurée d'une tristesse absolue.
Le roman de Gontcharov a nourri la langue russe, qui dépeint la paresse et la souffrance qui en est issue par le mot oblomovtchina. Dans ce monde qui s'agite, qui s'abreuve des nouvelles et des affaires qui sont conclues, Oblomov est comme à contre-courant : il voit l'inutilité de cette course à la vie, il perçoit les hypocrisies érigées en norme et rêve, pour sa part, d'une vie sans peine, sans travail, mais pleine d'affection. Lui qui ne peut être déjà lui-même ne veut pas être les autres. En cela, peut-être, Oblomov est un modèle de sagesse, remettant en cause la notion même de but, et de sens de la vie. Oblomov n'attend rien de la vie : il se laisse dominer par elle et ne se rebelle pas : n'y a-t-il pas là la voie d'un bonheur, même simple ?
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