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Critique de Fab72


Dans « La lune dans le caniveau » tout est dans l'atmosphère. Goodis n'a pas son pareil pour décrire la misère, les épaves humaines ravagées par l'alcool, les scènes de beuverie, la crasse. On referme ce livre en étant groggy. Finalement, l'histoire est presque secondaire.

Voilà sept mois que Catherine s'est suicidée en pleine rue après avoir été violée par on ne sait qui. Depuis son frère Kerrigan hante Vernon Street la nuit et ses pas le ramènent là où Catherine s'est tranchée la gorge avec la lame rouillée d'un vieux couteau.

Docker sur le port, vivant misérablement avec son père, la femme de celui-ci, son frère alcoolique et Bella qui le poursuit de ses assiduités, Kerrigan traque le coupable qui a déshonoré sa soeur. Un soir, il rencontre Channing, richard venu s'encanailler dans ce coin crasseux qu'est Vernon Street avec sa soeur, Loretta, magnifique femme qui fascine immédiatement Kerrigan.

Extirpera-t-elle Kerrigan de Vernon Street ?

L'atmosphère et les personnages de ce livre nous hantent longtemps après l'avoir refermé. Un chef-d'oeuvre à lire absolument.
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