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Critique de latina


« Ces choses-là arrivent ».
Des hommes qui deviennent fous, qui tuent leur femme.
Qui jettent leur enfant dans le puits.
Qui se tranchent la main.
Des hommes qui deviennent fous, alcooliques, violents.
Dingues de cette vie de pauvreté, d'hiver interminable, dans ce Wisconsin du début du 20e siècle.

Une femme soi-disant simple et honnête, répondant à la petite annonce d'un veuf de longue date, seul, triste, crevant de désir charnel et du besoin d'être aimé. Riche, aussi, et c'est important pour cette femme. La rencontre se déroule, l'alchimie prend.
Ces choses-là arrivent.
Mais la femme ne peut se défaire de son passé, lourd. Et à travers une rencontre, celle du fils supposé de l'homme, renoue avec ses turpitudes.
Ces choses-là arrivent.

Le drame est là, latent. La bienveillance, aussi.
Et l'ennui, pour moi.
L'inextricable embrouillamini des sentiments. L'improbable revirement. L'incroyable persistance de la haine. Tout cela me parait si compliqué, si peu vraisemblable, si emmêlé, parfois, avec l'apparition soudaine de personnages secondaires, suivi de leur disparition tout aussi soudaine.
Ces choses-là arrivent.

Je n'ai pas aimé. Ou si peu...Le style de Goolrick sauve l'ensemble, et particulièrement ses dernières pages, sensibles, justes, poétiques. Terminons donc par une note positive, si l'on peut dire :
« C'était une histoire banale, où le froid pénétrait dans les os des êtres pour ne plus jamais les quitter, où les souvenirs s'enfonçaient dans leur coeur pour ne plus jamais le laisser en paix. C'était l'histoire de la douleur et de l'amertume qu'on endurait dans l'enfance, quand on était sans défense mais capable de reconnaitre le visage du mal, de secrets maudits qu'on ne pouvait raconter à personne, de la vie qu'on s'inventait contre sa douleur et la douleur des autres, impuissant à changer quoi que ce fût, l'histoire de la fin déjà écrite ».
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