AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Polarama (20)

Tout a commencé le matin où, affublé d'une robe de ma défunte mère, en compagnie d'une collégienne de quinze ans qui était par ailleurs mon associée, j'ai reçu une lettre d'un pénitencier et découvert qu'un tueur en série condamné à mort était mon plus grand fan.
Commenter  J’apprécie          50
Ça fait une vingtaine d’années que j’exerce en tant qu’écrivain, et dans ce laps de temps, j’en ai écrit des histoires, vraies ou fausses. Ceux d’entre vous qui lisaient le magazine Chaud Lapin à la belle époque se souviendront peut-être de l’Homme qui murmurait à l’oreille des salopes. Vous me remettez ?
Commenter  J’apprécie          30
N’allez pas vous méprendre. Ce n’est pas comme si je n’avais jamais écrit de romans. Vingt-trois au dernier recensement, il me semble. Ce qui s’est passé, c’est qu’Internet a tué Chaud Lapin et avec lui tous les magazines, comme la télé et le cinéma ont tué les livres avant ça, et comme encore plus tôt je ne sais plus quel truc a tué la poésie. À moins qu’il s’agisse d’un suicide.
Commenter  J’apprécie          20
Le porno, à l’instar des mycoses, est comme un coq en pâte partout où il y a des hommes sans femmes – prisons, armée, magasins de bandes dessinées, laboratoires de mathématiques humides et froids du Massachusetts Institute of Technology – et les détenus avaient non seulement le temps de lire le magazine, mais aussi de réagir, de s’investir, chose qu’en général seuls les gens très seuls, tarés ou un peu bêtes prenaient la peine de faire.
Commenter  J’apprécie          20
Et que me voulait cette personne ? Etais-je victime d'un inadapté social, comme dans les romans de gare de Jim Thompson ? Un pigeon tombé dans un piège, comme dans tous ces films de Hitchcock ? Ou, comme dans un thriller sur deux, les miens y compris, n'étais-je qu'un témoin empoté sur le point de se faire éliminer, trop bas du front pour voir la vérité, jusqu'à ce que les eaux du fleuve rejettent mon corps sans vie au chapitre suivant ?
Commenter  J’apprécie          20
Ensuite, je me suis lancé dans le roman afro-américain des quartiers difficiles, le genre dit d’“expérience ur­­baine”. Cette série met en vedette un ancien lieutenant des Forces spéciales, vétéran de la guerre en Afghanistan et en Irak, qui commence à se droguer après une blessure. De retour chez lui, à Harlem, il fait face au manque, devient un honnête flic, mais se fait virer quand son passé ressurgit. Alors il finit comme détective privé, fournisseur indépendant de justice urbaine pour deux cents dollars par jour plus les frais. J’ai fait de lui un Juif noir d’origine mi-éthiopienne, mi-américaine : Mordechai Jones, le shérif du ghetto. Par J. Duke Johnson. Dans une interview que j’ai réalisée avec moi-même pour le magazine La Cible, les lecteurs ont appris que le J signifie John. Mais tout le monde m’appelle Duke.
Commenter  J’apprécie          10
Tout a commencé le matin où, affublé d’une robe de ma défunte mère, en compagnie d’une collégienne de quinze ans qui était par ailleurs mon associée, j’ai reçu une lettre d’un pénitencier et découvert qu’un tueur en série condamné à mort était mon plus grand fan.
Commenter  J’apprécie          10
Tout a commencé par un contrat pour écrire ce que l’on appelle, dans le jargon éditorial, des “propos recueillis”. Mais le narrateur n’est lui-même plus qu’une ombre, et il m’a confié son histoire, que ça me plaise ou non. Et bien sûr, maintenant qu’elle est à moi, qui va s’embêter à la lire ? Qui s’intéresse à ce que les auteurs de l’ombre ont à dire ?
Commenter  J’apprécie          10
Jusqu’à maintenant, j’étais un écrivain de l’ombre. Je me cachais derrière des pseudos ou empruntais le nom et le visage d’autres personnes. Et, pour tout vous dire, à la base, même cette histoire n’était pas de mon cru.
Commenter  J’apprécie          10
Mais ne vous en faites pas, je ne suis pas de ceux-là. Dans ce livre, ni pièges ni ruses. Ce n’est pas moi l’assassin. Comme je l’ai dit (à moins que j’aie oublié ?), ceci est une histoire vraie, et j’ai l’intention de la raconter telle quelle.
Commenter  J’apprécie          10





    Autres livres de David Gordon (1) Voir plus

    Lecteurs (93) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

    Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

    seul
    profond
    terrible
    intense

    20 questions
    2869 lecteurs ont répondu
    Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

    {* *}