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Critique de Tombetoile


Russie. Début XXème.
Pélagie Vlassova est une mère courage qui dans un premier temps n'agit que par amour pour son fils révolutionnaire. Doucement, elle va faire sienne les idées que Paul et ses ami(e)s professent et va ainsi prendre de plus en plus de risques. Elle les aime tellement ces jeunes révolutionnaires, ce sont comme ses enfants. Lentement au cours du roman, elle développe son sens politique, même si elle est terrifiée par les violentes répressions, car ces jeunes gens sont prêts à mourir pour leurs idées.
Gorki écrit un livre dans lequel l'espoir est source de vie. C'est un monde terrible que les ouvriers et les paysans subissent, même si les paysans sont moins enclins aux idées nouvelles. La jeunesse russe a foi en l'avenir, dans un monde meilleur, possède un idéal. Ils refusent le capitalisme et se battent contre.
Leur révolte est à la hauteur de leurs vies totalement misérables. Contrairement à notre époque, la lutte des classes est terriblement présente, les riches contre les pauvres. le monde est divisé en deux, de nos jours, le monde ouvrier n'existe plus. En apparence, les riches ne se distinguent quasiment plus des pauvres. le pouvoir prend d'autres formes. L'espace mondialisé est un fantôme, mouvant.
Pélagie est frappée quotidiennement par son mari. Il est terrifiant que nous n'ayons toujours pas éradiqué cet état de fait. La question du meurtre de femmes resurgit violemment dans nos sociétés.
Dans la préface de ce livre, il y a une question posée par François Eychart : Pélagie Vlassova est-elle bien, comme le voulait l'auteur, le précurseur anonyme des temps plus humains ?
Je ne crois pas et même si les conditions de vie sont, pour beaucoup, plus faciles et encore cela dépend du pays où l'on vit, nous ne parvenons pas à sortir du capitalisme et du règne de l'argent pour aller vers un monde plus bienveillant et différent dont nous rêvons. L'Histoire nous a montré que l'homme est toujours violent et avide de pouvoir. L'aliénation a changé, mais nous ne sommes toujours pas libérés.
Le roman n'a pas pris une ride, Les hommes ont toujours envie de vivre d'une autre façon mais, l'argent, le veau sacré, est l'élément dominant le monde. Difficile de faire autrement. Gorki parle beaucoup du pouvoir des livres et en cela, je suis totalement d'accord avec lui. La torture de Rybine, est plus que jamais d'actualité. Il n'a pas été facile de donner un avis sur ce roman tant il prend aux tripes, non pas émotionnellement mais, plutôt sur le plan des idées.
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