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Citations sur La Mère (86)

Chaque jour, dans la fumée et l'odeur de l'huile du faubourg ouvrier, la sirène de la fabrique mugissait et tremblait. Et des petites maisons grises sortaient en hâte, comme des blattes effrayées, des gens maussades aux muscles encore las. [...]
Le soir, quand le soleil se couchait et que ses rouges rayons brillaient aux vitres des maisons, la fabrique vomissait de ses entrailles de pierre, aux scories humaines, et les ouvriers, aux visages noirs de fumée, aux dents brillantes d'affamés, se répandaient à nouveau par les rues, laissant dans l'air des exhalaisons moites de graisse de machines. Maintenant, les voix étaient animés et même joyeuses ; leur travail de forçat était fini pour aujourd'hui, le souper et le repos les attendaient à la maison.
La fabrique avait englouti la journée ; les machines avaient sucé dans les muscles des hommes toutes les forces dont elles avaient eu besoin. Ce jour était rayé sans laisser de traces ; l'homme avait fait un pas de plus vers sa tombe, [...].
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Quand ça brûle pas clair dans le cœur, la suie s'y entasse. (p. 137)
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- [...] quand un homme parle beaucoup, il y a bien des mots qui ne servent à rien...
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Je réfléchis et je réfléchis, où est ma place ? J'en vois point pour moi ! faut parler avec les gens, et moi, j'sais pas ! Je vois tout, toutes les misères qu'on fait aux hommes, je les sens, mais pour le dire, j'peux pas ! J'ai une âme muette. (p. 177)
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Camarades ! répéta -t-il, en puisant dans ce mot l'énergie et l'enthousiasme. C'est nous qui construisons les églises et les fabriques qui forgeons les chaînes et fondons l'argent. C'est nous, la force vivante qui donne à tous le pain et les plaisirs depuis le berceau jusqu'à la tombe...
-C'est ça ! s'écria Rybine.
-Toujours et partout, nous sommes les premiers au travail, et les derniers dans la vie. Qui se soucie de nous ? Qui nous veut du bien ? Qui nous considère comme des hommes ? Personne ! (...)

-Nous n'aurons pas un sort meilleur, tant que nous ne nous sentirons pas camarades, que nous ne formerons pas une famille d'amis étroitement liés par le même désir, celui de lutter pour nos droits. (p. 83)
(p. 83)
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-Et alors, qu'Est-ce que tu veux faire ?
- Apprendre, et ensuite apprendre aux autres. Nous devons étudier, nous autres ouvriers. Nous devons savoir, nous devons comprendre d'où vient que la vie est si dure pour nous. [p. 29 / Temps des Cerises, février 2016]
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La pauvreté, la faim et les maladies, voilà tout ce que donne aux gens leur travail ! Tout est contre nous : jour après jour, toute notre vie nous crevons dans le travail, dans la boue, dans la tromperie, pendant que d'autres se gavent et se divertissent au prix de nos peines, et nous tiennent comme des chiens à la chaîne, dans l'ignorance car nous ne savons rien, et dans la crainte, nous avons peur de tout! Notre vie, c'est la nuit, une nuit sombre !
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- Les gens sont beaucoup plus bêtes que méchants. [...]
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-Exactement. Voyez-vous, si on ajoute petit à petit du cuivre dans la nourriture d'un bébé, cela empêche la croissance des os, il restera un nain; et si on intoxique un homme avec de l'or, son âme alors devient toute petite, livide et grise, exactement comme une balle de caoutchouc de cinq sous...(p. 149)
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Quand on se rencontrait, on parlait de la fabrique, des machines, on se répandait en invectives contre les contremaîtres. Les paroles et les pensées ne se rapportaient qu'à des choses qui concernaient le travail. C'est à peine si une idée, pauvre et mal exprimée, jetait une solitaire étincelle dans la monotonie grise des jours. [p. 16 / Le temps des cerises, février 2016]
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