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Critique de Sachenka


Presque tous les auteurs sont un peu coupables d'avoir « commis » leur premier roman. Eh bien, Maxim Gorki fait exception à la règle avec « Paul le Malchanceux ». Bon, ne vous faite pas d'idée, ce n'est pas un chef d'oeuvre non plus, mais c'est bien au-dessus de ce que font beaucoup d'écrivaillons en devenir. Déjà, on remarque le germe de ce qui deviendra le style du grand auteur russe, celui qui nous fournira « La maison Artamonov » et « La mère ». Évidemment, on y retrouve aussi quelques maladresses de débutant. Par exemple, de vouloir trop en mettre. Il raconte l'histoire de Paul, cet enfant abandonné. Il sera pris en charge par Aréfi Guibly, un pauvre gardien de la paix. Mais, évidemment, son destin ne pouvait être que misérable, digne d'un héros de Charles Dickens. Il passera par moults aventures (enlaidi par la variole, peu aimé par sa nourrice, engagé comme apprenti cordonnier après la mort de son père adoptif, etc), mais la principale étant qu'il tombera amoureux d'une prositutée. le reste n'est que drame par-dessus drame, avec des moments d'accalmie. Au final, « Paul le Malchanceux » est une lecture agréable, facile, qui nous plonge au coeur de cette Russie et de ses mal-aimés de la deuxième moitié du 19e siècle. Un roman d'apprentaissage, en quelque sorte. Ce n'est pas une lecture dont je chérirai le souvenir mais elle m'a fait passer un bon temps. Je mentionnais plus haut le style de l'auteur, déjà visible, tant par son souci du détail (sans sombrer dans le réalisme brut et ennuyant) que par l'essence de poésie qu'il y insuffle.
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