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Critique de marcphalippou


L'expression "faire bouillir la marmitte" parle pour elle. Dans ce 13ème album des aventures d'Astérix le gaulois, Uderzo et Goscinny la prennent au 1er degré.

Ayant failli à la garde d'un chaudron rempli de sesterces qu'une tribu voisine entend substituer au regard du percepteur, le jeune guerrier est banni. Il devra parcourir toute la Gaule pour remplir à nouveau le chaudron qui s'est mystérieusement vidé...

Peut-on faire fortune avec ses bons sentiments ou son simple talent quand ce n'est pas celui des affaires ? le scénario pourrait être l'argument d'un film de Jean Yanne ou de Jean-Pierre Mocky à l'époque de l'album. Après Mai 1968, la France des petits métiers, artisans et commerçants en particulier, se sent sinon méprisée en tout cas oubliée.

Obélix qui a tenu à tout prix à suivre son ami banni, ne va pas arranger les choses, en apparence. Ni lui, ni Astérix ne semblent doués pour le commerce, tel que l'entendent certains. Les deux amis accompagnés d'Idéfix enchaînent métiers, tentent tuyaux et combines. Peine perdue. Leur honnêteté les met à l'abri de tout risque de faire fortune par rapport aux hommes d'affaires dont c'est le métier.

Pour le lecteur, la morale sera sauve qui défend avec les petits métiers un sport national : l'art de ruser avec le fisc. Quand le percepteur de César incarne celui-ci, qui trouverait à y redire ? Votre voisin peut-être ?... Les niveaux de lecture ne manquent pas pour ce chaudron qui sonne tout sauf creux.

Une satire sociale mais aussi personnelle et parfois un peu amère où Uderzo et Goscinny - surtout lui - ne manquent pas de se projeter dans leurs deux héros et la quête de devoir reconstruire la poule aux oeufs d'or après de sombres histoires d'affaires.
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