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Critique de pleasantf


Ce recueil réunit une centaine de textes trop courts pour prétendre être qualifiés de nouvelles. Gospodinov démontre, si besoin était, que le très court métrage ne manque pas d'attrait. A partir de fragments, de notes et de textes courts écrits sur plusieurs années, l'écrivain bulgare tisse une toile qui peut paraître hétéroclite mais qui une fois le livre refermé, offre une certaine cohérence d'ensemble. Celle-ci se forme par les liens qui souvent unissent deux textes successifs, par une tonalité poétique qui parfois rappelle Borgès, comme dans le texte sur la collection des histoires impossibles, ou encore par la restitution d'instantanés de la vie, jugés dignes de donner lieu à une trace écrite même s'ils sont très brefs.

Gospodinov nous parle beaucoup de la littérature, des écrivains, de la puissance du récit et de l'imagination, alimentée par l'observation du monde. Il nous parle de la mémoire, du temps qui passe, de la mort, de la mélancolie dans sa spécificité bulgare, sans jamais tomber dans la nostalgie car le passé communiste et bureaucratique du pays n'y incite pas. le progrès et l'évolution technologique (bien grand mot car il s'agit de téléphone, de spams ou de GPS) sont sources de curiosité et de réflexions. A la manière d'un La Bruyere, Gospodinov dresse avec un certain humour un tableau de caractères humains comme le vaniteux ou l'orgueilleux.

Les notes de Gospodinov sont de petits bijoux.
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