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Voici un roman noir , contemporain , réaliste , complexe, si le style est sec, sobre, la construction, surtout dans la première partie m'est apparue vertigineuse, allant de la banlieue de Kiev , en Ukraine à Meudon, région parisienne où , la bouche pâteuse , Maxime, grand reporter meurtri par les chocs qui le poursuivent sombre dans la dépression , dans la clinique où il est soigné , jusqu'aux environs de Forges les eaux ….une étude de notaire en Normandie …

Maxime ,homme blessé, rescapé a , hélas assisté au massacre de son équipe au Moyen Orient …

Malgré le brouillard où le plongent les médicaments il observe , curieux, fasciné , les tatouages de coupoles d'églises orthodoxes qui recouvrent le corps du vieil homme partageant sa chambre…..

Il se lance alors dans une enquête passionnante, qui l'amènera justement à Forges les eaux , en Normandie demeure familiale .
Elle ravivera , pour cet homme pressé , certains souvenirs très sombres , douloureux .
Je n'en dirai pas plus .
Un ouvrage ultra - réaliste qui porte des histoires d'hommes et de femmes: drames intimes à propos des désordres du monde, dérèglements de leurs vies qui feront plus que vaciller leurs valeurs ….


Cambriolages , réseaux de prostitution,organisation criminelle , gros trafics , joueurs invétérés , mafia et racket , notables corrompus….morts violentes , naufrage ….prison, camps , goulags , violences …. Voleurs dans la loi…Police et douanes ….

J'avoue que j'ai eu des difficultés à entrer dans ce roman brutal, très noir, à l'écriture qui déstabilise, complexe aux nombreux personnages .
Mais ce n'est que mon humble avis .
Lié sûrement à mon état d'esprit actuel.

«  La vie d'un homme c'est des événements, des circonstances qui ne dépendent pas de lui, et des choix qui sont l'homme même .
Les choix sont liés aux événements » .
PIERRE SCHOENDOERFFER ‘.

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Il paraît que tout le monde a une histoire à raconter et à écrire. Peut-être... Une chose est sûre : Martin Gouesse a bien fait de se jeter à l'eau car son premier roman, le Silence des pères, est bluffant de noirceur nostalgique et de construction maîtrisée.

Forges-les-Eaux, au coeur du pays de Bray normand. Si l'on excepte les rares fois où un joueur décroche le jackpot au casino, ça n'est pas vraiment le coin réputé pour son agitation démentielle. Alors quand une fusillade à la kalach entre mafieux d'Europe de l'Est éclate en plein coeur de ville, forcément ça intrigue.

Mais pas Vesco, douanier de haut rang et enquêteur infiltré, qui suit depuis des mois les Vory Y Zakone, « Voleurs dans la loi », spécialisés dans le lucratif trafic international de cigarettes. Et dans son giron, Maxime, grand reporter rentré traumatisé après un attentat sanglant en théâtre d'opérations extérieures, qui voit dans cette filature au long cours un moyen de rebondir et de sortir de la dépression qui le ronge depuis tout ce temps.

En suivant la piste sanglante qui le ramène à Forges, Maxime va sans le vouloir renouer avec sa terre natale : ses débuts, heureux et formateurs au Journal du Pays crayon ; mais aussi et surtout, sa famille, éclatée depuis si longtemps par les non-dits et les secrets enfouis dans le silence, qui cache la honte et les compromissions. le silence du père ; le silence des pères qui se sont perdus.

Dans une construction complexe qui finit par faire sens, le Silence des pères permet à Martin Gouesse de faire une entrée fracassante dans le monde du noir, dont il joue subtilement avec les codes : style sobre, sec mais claquant ; scènes d'actions tendues ; portrait d'un antihéros qui se bat. Les chapitres courts et l'épure de mots, s'enrichissent d'une pointe de nostalgie qui vient, parfois, adoucir un tableau sombre et violent.

Une réussite donc, dans laquelle ressortent ci-et-là quelques touches pointillistes locales et autres clins d'oeil personnels d'un auteur de retour sur ses terres par la plume, et dont on espère qu'il n'en restera pas là en nous livrant rapidement une suite attendue.
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Tout d'abord merci à Masse Critique et aux éditions Filatures pour leur confiance.
Première rencontre avec cet éditeur, 1ère « masse critique », 1er roman pour Martin Gouesse... quelle pression!
Ce roman m'a captivée, il n'y a pas de temps mort, et l'ambiance est assez particulière: il règne une atmosphère un peu glauque autour de voyous venus de l'est, qui « tiennent » une bande de notables ripoux dans leurs mains. Il ne fait pas bon leur résister,avec eux les désaccords se règlent dans la violence.Ceci dit cette violence est latente,mais l'auteur nous la laisse ressentir,sans vraiment la décrire précisément.Moi je préfère...
Maxime est un homme blessé, reporter rescapé d'un massacre au moyen orient.Il a tout d'un homme désorienté.
L'histoire de Maxime suit celle des truands russes depuis l'Ukraine jusqu'à Forges les Eaux, qui est aussi sa région natale.Une histoire de famille tourmentée se dessine en filigrane, secrets de famille, rancoeurs... tous les ingrédients y sont pour obtenir un roman réussi.... Mais, car il y a un mais...j'ai failli me perdre dans les personnages, j'ai fait de multiples retours en arrière pour relire les dates, les noms,les lieux.Dans la 1ère partie du roman tout s'entremêle à un rythme soutenu.
Ensuite les choses s'éclairent, on maîtrise les personnages, on commence à comprendre les enjeux et le roman devient plus captivant.
Martin Gouesse nous propose une intrigue très contemporaine, crédible et sans doute très proche de la réalité (malheureusement),ses textes sont courts, efficaces, il y a de la poésie dans les esquisses de la campagne.
Bon , 3,5 c'est parce que vraiment la 1ère partie a failli me perdre , sinon ç'aurait été 4,5!
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Une très belle rencontre avec Maxime, brisé par des chocs qui le poursuivent. Comment se remettre d'un tel événement ? Journaliste oui, mais assisté au massacre de son équipe. Malgré ses cauchemars, il va se lancer dans une enquête qui va l'emmener en Normandie, différents événements se succèdent, sans rapport entre eux en apparence… Et pourtant, ce qu'il va mettre en lumière c'est un trafic qui traverse l'Europe et ne connaît pas de frontière.
Retourner dans la demeure familiale va raviver d'autres souvenirs, sombres et douloureux. Les secrets de famille enfouis l'accompagnent depuis sa tendre enfance et vont refaire surface, c'est la deuxième explosion.
Une enquête rudement bien menée avec tous les ingrédients qui tiennent en haleine le lecteur. Des surprises, des rebondissements, à chaque virage son lot d'événements et le puzzle prend forme. Mais pas que… la partie roman noir avec les souvenirs ravivés et qui éclatent au grand jour entre les deux frères. Maxime et Julien ont grandi ensemble, vécu le poids d'un fait marquant mais chacun va réagir différemment.
L'auteur jongle avec brio l'alternance à travers Maxime, l'enquête, puis son frère les noirceurs du passé qui remontent à la surface. Les rythmes également varient selon les thèmes. Un pur plaisir de lecture à travers ces deux phases qui s'imbriquent à merveille. Une construction qui assure au lecteur le suivi dans le passé, le présent et les souvenirs.
C'est noir, l'humain, ses travers ses failles et ses facilités, un cocktail détonant. Chacun a sa place, a construit sa vie en fonction de ses ressentis, ses souffrances, mais tous restent marqués à vie. La scène de confrontation entre les deux frères, dans la voiture est à la fois poignante et déroutante, ils sont besoin de cracher leur ressenti, le lecteur ne reste pas insensible.
L'auteur distille également très bien les conséquences psychologiques des différents traumatismes. A travers les personnages fouillés, qui font corps face à la réalité et face au monde, chacun à leur façon. le poids de l'ombre est omniprésent, personnifié, donne l'impression d'être un personnage à part entière. Chaque acte a sa conséquence.
Beaucoup d'émotions transpirent lors de cette lecture. Ressortent les bons comme l'obscurité de l'âme humaine. Rien n'est omis. L'écriture à la fois factuelle et pudique dans le choix des mots laisse toute place à l'imagination et aux émotions du lecteur.
Un premier roman qui percute, ne laisse ni insensible, ni indifférent. L'auteur balaie d'une main de maître un ensemble de sujets, tragiques. le tout saupoudré de manipulation et de violence souvent sous-entendu, c'est le lecteur et son interprétation qui se fond dans l'histoire.
Une excellente découverte. J'ai vraiment hâte de découvrir le prochain livre de cet auteur que je vous conseille de garder à l'oeil.
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Premier roman pour Martin Gouesse, journaliste, et première expérience de chronique via l'opération « Masse Critique » organisée par Babelio pour moi, cela fait beaucoup de premières fois ! Oubliant le stress, je me suis plongée avec délectation dans l'univers sombre que nous propose l'auteur.

Nous suivons Maxime, journaliste meurtri, blessé, qui après avoir perdu toute son équipe lors d'un reportage au Moyen-Orient, se lance dans une nouvelle enquête qui le conduira à revenir sur les lieux de son enfance, et à y retrouver sa famille. le reportage se révèlera plus violent que prévu et de nombreux secrets passés pendant des années sous « silence » vont ressurgir.

J'ai beaucoup voyagé dans « le silence des pères », j'ai voyagé entre différents endroits (Moyen-Orient, Ukraine, en mer, et pour l'essentiel dans la campagne normande, de loin pas le plus paisible de tous ces endroits).

J'ai beaucoup voyagé également entre différentes émotions : j'ai été très déstabilisée notamment. La première partie fait entrer en scène les nombreux personnages. On passe très vite de l'un à l'autre sans avoir le temps de comprendre où l'auteur veut en venir, et quels sont les liens entre eux. J'étais encore dans le flou à tenter de démêler les noeuds quand ce que j'appellerais la deuxième partie débute. Les secrets sont toujours là, le lien toujours plus proche… Mais à chaque fois que je tentais de l'attraper, il m'échappait encore. Puis vinrent les dernières pages : tout faisait sens ! Et l'envie de relire le livre m'a pris, pour tout remettre à plat et découvrir de nouvelles choses.

J'ai enfin beaucoup voyagé entre la petite histoire et la plus grande, entre les secrets de famille et les secrets qui entourent les trafics, entre les relations familiales compliquées et les relations professionnelles quelquefois plus fortes que tout, entre les traumatismes de l'enfance et ceux de la vie adulte.

En bref, c'est un livre très bien documenté, on sent que l'auteur s'est investi totalement dans son récit. Il m'a permis de me frotter à un genre qui n'est pas forcément le mien. Un livre écrit par un auteur français, terriblement actuel, un univers mafieux et violent : ce ne sont pas mes critères habituellement, j'ai aimé être bousculée dans mes habitudes. Je remercie donc et l'auteur et Babelio pour ces plus que surprenantes premières fois !
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Un premier roman noir, percutant, ancré dans le contemporain où rien n'est épargné de la noirceur de l'être humain et l'omerta qui règne dans les milieux mafieux.
Après une première partie un peu confuse et pêle-mêle où les destins s'entrechoquent, on s'approprie la douleur de ce reporter de guerre qui affronte la vie dans sa bulle comme dans un monde parallèle. Mais la promiscuité avec un certain banditisme débarquant en Seine-Maritime et particulièrement à Forges les eaux , m'ont de suite plu car j'ai visualisé les lieux et dans une lecture c'est toujours un petit plus.
Et malgré cette noirceur ambiante, ces mots bruts et violents, une certaine poésie découle de cette prose adoucissant le quotidien de Maxime qui tente de se remettre de ses traumatismes personnels et professionnels.
Les relations familiales sont aussi au coeur de ce polar, avec leurs non-dits, leurs secrets...L'omerta, le silence pesant du père face à la détresse de ses fils.
Tout au long de ces pages, on sent la dextérité des mots du journaliste, la mise en image en étant toujours au coeur du sujet sans partie prix, juste en exposant des faits extrêmement bien documentés.
J'ai tellement été prise dans l'engrenage et la spirale de ce roman que je l'ai dévoré en une soirée.
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Je vous avoue, j'ai été un peu perturbée par le style de narration, je ne comprenais pas de quel personnage l'auteur parlait ni à quel moment les faits se déroulaient, je n'arrivais donc pas vraiment à rentrer dans l'histoire et j'ai failli abandonner ma lecture, mais comme je suis obstinée, j'ai lu jusqu'à la dernier phrase :-)

En définitive, il faut arriver à la moitié du livre pour que les choses s'éclaircissent et j'ai pu alors constater que l'intrigue avait été finement imaginée même si certains éléments m'ont probablement totalement échappé .

En conclusion, j'aurais certainement pu adorer ma lecture si cela avait été raconté différemment. Mais les goûts et les couleurs, .... d'autres adorent probablement ce style-là.
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