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Critique de umezzu


umezzu
01 décembre 2018
Maurice Gouiran mélange plusieurs thèmes historiques dans ce polar basé dans les années 60 finissantes.

Une famille américaine meurt dans un petit village de montagne qui se vide de ses habitants. Henri, un enfant du pays, parti aux USA travailler sur l'ancêtre d'internet, l'ARPANET, revient pour l'enterrement de sa mère et se retrouve, avec un journaliste de ses amis, à tenter de comprendre ce qui a pu se passer.
Il ne tarde pas à faire un lien avec les expériences médicales menées durant la seconde guerre mondiale dans les camps de concentration et avec la récupération des scientifiques nazis après guerre par la CIA, bien peu regardante sur les crimes de guerre commis, pourvu que les applications militaires bénéficient aux States.

L'inhumanité des expériences menées par des « médecins » nazis dans les camps donne lieu à deux chapitres assez secs et d'une grande dureté. Gouiran s'y fait l'écho de Michel Cymès dans Hippocrate aux enfers.

Quant au programme « Paperclip », qui a permis par exemple à Werner von Braun de passer sans transition de créateur des fusées volantes V1 et V2 destinées à détruire Londres et la population civile alliée, à ingénieur en chef à la NASA, il constitue la thématique de fond.

S'y ajoute une réflexion sur les zones rurales de montagne, renfermées sur elles-même pendant des générations, et brutalement confrontées dans les années soixante à un monde plus vaste. La vie est dure, sans espoir d'évolution, les jeunes quittent des terres qui ont fait la fierté de leurs parents, les commerces ferment. le tout dans l'incompréhension des anciens...

Les premières pages manquent un peu de fluidité. La suite est autrement plus dense et rythmée. Les sujets abordés sont très bien documentés. D'ailleurs Gouiran fournit à la fin une biographie sélective.

Décidément j'aime bien Gouiran quand il joue avec l'Histoire.
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