Je pense que l'objectif que l'auteur s'est fixé est atteint : montrer comment le nazisme a gangréné en très peu de temps toute une société. Comme il le dire, on ne peut pas le comprendre mais on peut et oserai-je ajouter on doit le montrer.
Le personnage principal est un homme tiède, peu intéressé par la politique, mais qui a dû adhérer au NSDAP pour garder son travail, comme beaucoup d'autres sans doute. A la différence de beaucoup d'autres justement, il n'adhère pas totalement au dogme et s'il en salue le développement économique du pays, il est choqué par les actions des nazis lors de la Nuit de cristal ou les autodafés de 1933. Mais il reste dans ce que j'appelle 'le ventre mou', il laisse faire, il a sa vie à vivre, un travail qui le passionne. le livre révèle sa prise de conscience assez lente qui se dévoile grâce à un coup de pouce de journalistes américains.
Son épouse est empêtrée dans la dépression et passe pour une nazie convaincue aux yeux de son mari. Mais la vérité n'est pas aussi simple, bien sûr.
La désobéissance d'Andréas Kuppler est un livre tout en nuances sur l'aliénation totale d'une société à une idéologie mortifère. Mais parle-t-il seulement de l'Allemagne de 1936? Je n'en suis pas persuadée.
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