Certaines nuits blanches, mon coeur est plus noir que tes cheveux.
Je te dirais.
Les mots que je n'ai pas utilisés ne remplissent pas le vide que tu laisses. (p.56)
Des critiques, dans le dos ou en face, de ceux qui ne sont pas comme nous, n'ont pas les mêmes notes, pas les mêmes familles, pas les mêmes origines, les mêmes vêtements, les mêmes croyances...
Un crachat sur la figure d'un cancre vaut un crachat sur la figure d'un intello.
Dans ta chambre, je parie, des posters de stars pareils que dans la mienne, des mangas avec des héros qui me font rêver aussi, et, dans un coin, une casquette parfaitement à ma taille. (p.38)
J'aimerais retirer des mots. le peu de mots que j'ai prononcés seul.
Si tu me dis que les paroles changent quelque chose, qu'elles peuvent faire le mal pour de vrai, je voudrais les enlever. (p.30)
Tomber, s'insulter, se frapper, toi et moi on sait les bleus que çà fait. C'est du mal qui existe.
Mais les paroles prononcées dans la solitude, comme une malédiction, est-ce que ça existe ? (p.32)
Les mélodies entêtantes circulent partout dans ma boîte crânienne comme un courant d'air dans un appartement aux fenêtres ouvertes. Le "beat" s'incruste dans mes tympans comme la crasse sous les ongles après une journée avec les potes au terrain vague. (p.25)
Le silence chez moi c'est pas le résultat d'un problème, c'est juste naturel, un truc que j'apprécie, une brique de ma personnalité...
J'ai pas le goût de mots dans la bouche comme d'autres ont pas le goût des épinards, ou des chewing-gums, pour prendre l'exemple de quelque chose que tous les gamins sont supposés aimer. Est-ce qu'on les emmerde, les enfants qui font la grimace devant un pot de Nutella ? Est-ce qu'on envoie en consultation ceux qui préfèrent les courgettes aux frites ? (p.10)