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Critique de jcjc352


D'abord un peu d'éthique sociale avec la présentation d'un kibboutz, ses familles, ses élus et en somme, de cette microsociété qui se comporte comme un véritable état autonome avec des lois et ses comités de décisions partagées, élus par leurs membres. Un milieu très fermé et difficile à comprendre et donc de pénétrer même pour la police surtout lorsqu'il y a mort violente inexplicable.
Un peu long cette mise en train, mais les problèmes abordés par Batya Gour permettent de bien comprendre le fonctionnement du kibboutz et surtout la mentalité complexe de ses kibboutzniks  : les anciens les sionistes et ceux qui ont échappé à la Shoah, leurs enfant qui vivent encore du mythe et essaient de le faire perdurer et les jeunes qui aspirent à une vie autrement plus conforme à ce qui se fait à l'extérieur du kibboutz. Des valeurs socialistes, communistes de partage et de coopération autogestionnaire libertaire
C'est très intéressant en soi et ce procédé permet de mettre en place tous les acteurs du drame avant l'arrivée du Hercule Poirot israélien, celui-ci mandaté par toutes sortes de polices d'Israël. le statut du kibboutz, la présence d'un député de la knesset nécessite une grande coordination des polices politiques et criminelle car elles marchent sur des oeufs.
Ici c'est un travail collectif et non un travail solitaire d'un super flic, travail conséquent avec ses rivalités, ses problèmes d'egos des enquêteurs, l'émulation entre services, les contraintes politiques et juridiques. Pourtant Michaël Ohayon, le commissaire, se sent de taille a faire cavalier seul et n'est pas très regardant sur la forme et les procédures, il provoque un petit séisme dans ce monde paisible, bucolique et routinier
Bien difficile de comprendre cette mort d'Osnat une responsable du kibboutz , mort naturelle des suites d'une pneumonie ou de la piqûre des soins, suicide ou meurtre. Personne n'y met du sien! Lorsqu'une mort naturelle précédente d'un « ancien » responsable devient suspecte lors d'une autopsie qui met en évidence la présence un pesticide très mortel l'enquête qui patine prend de l'ampleur.
Bref au pays de Yahvé il y a aussi des assassins car les affaires des hommes sont parfois violentes mais Michaël Ohayon est là pour les traduire devant la justice des hommes
De bons portraits fouillés de personnages qui ont une épaisseur certaine, une atmosphère lourde et poisseuse, une écriture féminine, prenante et assez marquée et somme toute un bon sujet qu'on ne rencontre guère dans les polars et plutôt d'actualité c'est à dire presque un écopolar… enfin pas tout à fait
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