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Citations sur Le Séjour à Chenecé ou Les Quartiers d'hiver : Tome 3 (4)

S'il m'était impossible de me tenir à l'écart durant les repas, du moins pouvais-je me tenir à distance durant ces pauses et j'allais m'asseoir dans le cloître sur le petit banc de pierre, près duquel tous les enfants de Chenecé sont allés se poster à la nuit tombée afin de surprendre le hérisson sortant de son nid de mousse et de feuilles mortes.
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Je refermais derrière moi la porte de mon verger, j'allais vers l'éperon saluer le vieux gravelin qui n'est jamais plus beau que sous l'hiver, sans ses feuilles, parmi ses branches et ses ramures de craie, parfaitement lisibles. J'allais m'installer dans le bois de pins, je restais assis dans la neige contre un tronc, dans la direction du sud-ouest, (...). Le dos contre mon arbre, je suivais les jeux des écureuils qui descendent à toute vitesse deux à deux, la tête la première, en tournant autour d'un tronc comme on descend la vis de l'escalier des tourelles. Une fois à terre, selon des parcours désordonnés, hésitants mais précipités, ils s'arrêtaient soudain, plongeaient le museau dans la neige, commençaient à forer comme un pic-vert à coups de bec, exhumaient un cône brun qu'ils attaquaient maintenant, assis dans la neige sur leur derrière, la crosse de leur queue bien dressée, et je me demandais comment ils font, les écureuils, quand tout est blanc, pour savoir où ils ont caché leurs provisions, comment ils se souviennent.
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La nuit était inaccessible, terriblement lointaine, il fallait réduire cette infranchissable distance des heures qui m'en séparaient par la fraction de la journée en multiples étapes, en courtes échéances qui deviendraient accessibles par leur proximité, oblitéreraient ainsi l'effrayant spectacle d'un temps immensément vide, devant moi, impossible à combler.
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Je ne sais pas qui vous êtes, vous qui me lisez maintenant après avoir découvert le secret du double fond : je fais de vous un familier de l'Abbaye, un Chéronnet ou un Chauvel, un Germanges, un Sampans, un Dumège ou un Planchenault, faute de pouvoir imaginer qui d'autre qu'un membre de la tribu aurait eu l'occasion, le loisir, la curiosité ou l'indiscrétion d'aller fouiller dans l'armoire, mais puisque vous non plus vous ne me connaissez pas, n'avez jamais entendu parler de moi, (...) je crois plus juste de m'adresser à vous comme si vous ne connaissiez rien ou parce que vous ne connaissez rien de Chenecé, car enfin qui donc a jamais passé tant d'années ici depuis que l'Abbaye n'est plus une abbaye ?
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