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Critique de JIEMDE


JIEMDE
16 septembre 2022
La descente de rivière est un des marronniers de la littérature américaine : embarcations, rapides, portages, bêtes sauvages, chavirages, campements… On connaît les balises du genre à décliner, reste juste à les envelopper d'une histoire. Et perso, je suis plutôt fan. Malheureusement, ça ne fonctionne pas à tous les coups…

Le Radeau des étoiles de Andrew J. Graff – traduit par Laure Manceau – est une histoire de duos. Celui de Fish et Bread, jeunes ados en fuite sur la rivière, après que le 1er a tué le père violent du second.

Celui de Teddy et Cal ensuite, respectivement grand-père bourru mais empathique de Fish, et shérif texan débarqué à Claypot, 1999 habitants dans le nord du Wisconsin pour changer de vie. Tous deux lancés aux trousses des deux enfants, à cheval par les berges.

« C'était un homme qui pouvait laver le monde avec ses mains, les agiter en l'air pour tout remettre en ordre. »

Et enfin Miranda, mère de Fish et Tiffany, serveuse du bar local et secrètement amoureuse de Cal, également à la recherche des deux garçons, mais en canoë.

Trois duos lancés dans une quête sans grande surprise, où le suspense ne dure pas bien longtemps. Cela donne un livre qui se laisse parfaitement lire, mais sans enthousiasme ni empathie, avec forcément une pensée pour Heller ou Fromm tellement plus habiles dans le même exercice.

Entre aventure, nature writing, suspense et roman d'apprentissage, le Radeau des étoiles se cherche un peu et finit par s'égarer, heureusement sauvé par une écriture agréable d'où ressortent parfois au détour d'une page, quelques paragraphes très joliment troussés.

Alors comme pour tous les premiers romans, j'en retiendrai ces points forts stylistiques et poétiques, porteurs d'espoirs pour le prochain ; car c'est bien au 2e roman que le jugement peut s'affiner…
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