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Critique de Talec0904


Il fut un temps où la Bretagne était terre d'émigration. Il fallait ‘monter' à Paris pour gagner sa pitance en travaillant. Et ceux qui, parfois, revenaient visiter leur famille au pays, en voyant les fleurs d'ajoncs et de genet apparaître aux fenêtres du train, pensaient : nous sommes chez nous. Ces fleurs étaient leur printemps.
Xavier Grall fut de ceux-là. Et Il revint définitivement s'installer à Nizon près de Pont-Aven.
Tel le ‘'Baladin du monde Occidental ‘'de John M Synge il savait dire et parler
Mais contrairement à celui-ci, un peu hâbleur, à vrai dire, sa langue est lyrique et révoltée, quasi mystique.
Chaque année une scène du festival des Vieilles Charrues de Carhaix-Plouguer porte son nom.

ALLEZ DIRE A LA VILLE

Terre dure de dunes et de pluies
C'est ici que je loge
Cherchez, vous ne me trouverez pas
C'est ici, c'est ici que les lézards
Réinventent les menhirs
C'est ici que je m'invente
J'ai l'Age des légendes
J'ai deux mille ans
Vous ne pouvez pas me connaître
Je demeure dans la voix des bardes
O rebelles, mes frères
Dans les mares les méduses assassinent les algues
On ne s'invente jamais qu'au fond des querelles

Allez dire à la ville
Que je ne reviendrai pas
Dans mes racines je demeure
Allez dire à la ville
Qu'à Raguenes et Kersidan
La mer conteste la rive
Que les chardons accrochent la chair des enfants
Que l'auroch bleu des marées
Défonce le front des brandes

Allez dire à la ville
Que c'est ici que je perdure
Roulé aux temps anciens
Des misaines et des haubans
Allez dire à la ville
Que je ne reviendrai pas.

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