AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Mimeko


Mimeko
30 septembre 2022
Printemps 1907, Hippolyte Salvignac, après avoir passé une soirée bien arrosée dans une maison de plaisir pour y discuter avec Clemenceau et Hennion futur chef de la Sûreté, est arrêté au petit matin, accusé d'avoir assassiné le mari de sa maîtresse, avec laquelle il avait rompu quelques semaines auparavant. Il en appelle à Jules Lerouet, l'inspecteur de police qu'il avait aidé en tant qu'expert en oeuvres d'art. Les deux hommes sont bien décidés à faire toute lumière sur cette histoire et Hippolyte en profite également pour enquêter sur le père inconnu de Jules Lerouet, après le décès de la mère du policier qui était employée par la riche famille de Villebrosse, en Sologne.

Deux enquêtes, l'une policière, l'autre plus familiale pour lesquelles Hippolyte Salvignac délaisse un temps son négoce d'antiquités, confiée à son associé Léon Bourdaix. Notre apprenti détective, d'abord accusé, se lance dans la recherche de la vérité pour éviter une nouvelle erreur judiciaire, la police ayant arrêté et étant prête à juger un artiste peintre appartenant à la bande d'artistes du bateau-lavoir à Montmartre qui ne semble pas avoir de véritable alibi. Jules Lerouet pour sa part est diligenté par Clemenceau en Occitanie, où les viticulteurs manifestent pour leurs conditions de travail et les taxes et charges que l'État leur demande sans cesse de payer.
Au fur et à mesure de leurs missions respectives, le chemin des deux hommes se croisent, tantôt à Paris, tantôt dans le sud de la France où la fronde fait rage.
Une deuxième enquête avec un apprenti détective qui se mêle facilement dans les milieux qu'il fréquente, l'art Océanien et Africain avec son commerce d'antiquaire et l'avant-garde artistique parisienne avec les peintres qu'il rencontre dans les bars où ils refont le monde, on y croise Derain, Vlaminck, Picasso...Son escapade dans le sud-ouest met en lumière les troubles qui grondent avec les syndicats de viticulteurs révélant toute la roublardise de Clemenceau dans le règlement de ce type de conflits.
L'intérêt de cet opus n'est pas les deux enquêtes dont une est résolue, l'autre laissant toujours planer le doute sur les origines de Jules Lerouet, mais c'est une plongée dans l'avant-garde artistique et surtout dans l'art de la politique version Clémenceau, le tout très bien documenté historiquement.
Commenter  J’apprécie          260



Ont apprécié cette critique (26)voir plus




{* *}