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Critique de Crossroads


Oups, le titre m'avait semblé évoquer le compte-rendu de la dernière gastro de l'auteur.
Fort heureusement, il n'en est rien.
On taperait plutôt dans le chiadé, pour être honnête.

Jürgen von Geyersberg (JVG pour les intimes ou les grosses feignasses) vient de passer l'arme à gauche.
Con, pour un chasseur.
Encore plus con lorsque l'on évoque les circonstances du décès, à savoir l'histoire d'un chasseur qui n'aurait pas dû chacher chans chon sien, ce qui lui aurait certainement valu de ne pas finir massacré en pleine forêt. Une exécution sans queue ni tête qui pourrait ironiquement lui tenir lieu d'épitaphe.
Pierre Niemans est dans la place, assisté d'Ivana Bogdanovic, personnage franc du collier au phrasé aussi sec et précis que ce qui lui sert de calibre.

J'aime bien Grangé.
On sent que le gars potasse ses dossiers avant de se lancer dans l'écriture.
La dernière chasse participe grandement à ce sentiment de taf en amont puisqu'une fois encore, l'auteur, tout en déroulant un thriller aux p'tits oignons, régale le chaland de par ses anecdotes historiques idéalement calibrées et son habileté à les intégrer dans un récit qui tient royalement la route.

Aussi en apprendrons-nous énormément sur les chasseurs noirs, brigade de joyeux loustics sanguinaires dirigée par un Oskar Dirlewanger de haut vol.
Un boss avec une gueule comme la sienne (cf wikiped) et c'est avec une réelle compréhension, non empreinte d'un évident soulagement, que l'on validera son échec cuisant dans le domaine si concurrentiel du comique troupier.
Ami chasseur, la pirsch tu découvriras, te donnant ainsi le sentiment d'une certaine noblesse dans ton art mortifère.
Si les chasseurs noirs fascinent, que dire de leurs clébards spécialement dressés dans l'unique but de trouver et détruire, les röetken.
Le meilleur ami de l'homme dans toute sa splendeur. Hyper attachant puisque mordant exclusivement à la gorge jusqu'à ce que mort s'ensuive.

Fort de tous ces éléments auxquels l'auteur greffera une sombre histoire d'héritage, la dernière chasse est de ces récits qui se lisent pratiquement d'une traite en parvenant à maintenir un niveau d'intérêt kouasi constant et rien que pour la perf', une fois encore, merci m'sieur Grangé !
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