Le passager

Dans un brouillard épais, un homme est retrouvé dans la gare de Bordeaux. Prostré, il ne se souvient plus de rien mais tient fermement un annuaire téléphonique et une clé à molette, tous les deux maculés de sang. Il est envoyé dans un hôpital psychiatrique, reçu par le médecin de garde Matthias Freire.
Le lendemain, dans cette même gare, le corps d'un autre homme est découvert à quelques mètres de l'endroit où se cachait le premier homme. Il est étendu au fonds d'une fosse, et le meurtrier a enfoncé une tête de taureau sur la sienne.
Anaïs Chatelet, jeune inspectrice débutante, est de garde et donc se voit chargée de l'enquête, une aubaine pour elle !
Le roman nous emmène alors dans une grande chasse à l'identité, avec des voyageurs sans bagages (Note à moi-même : relire la pièce de Jean Anouilh !), c'est-à-dire des personnes perdant la mémoire et se forgeant une nouvelle identité à la suite d'un traumatisme.
Le roman s'achève en pleine tempête Xynthia, une métaphore filée météorologique, du brouillard dans lequel les personnages sont empêtrés à la grande tempête finale de la révélation de la vérité.
Un peu gore parfois, le roman se lit toutefois rapidement et avec plaisir.