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Critique de belette2911


En l'an de grâce 1864, Elizabeth Martin (Lizzie), 29 ans quitte son Derbyshire pour monter à la capitale afin de jouer à la dame de compagnie auprès d'une riche veuve.

Pourquoi ? Parce que son père, médecin fort apprécié dans la région, est décédé il y a peu de temps, la laissant sans un rond… À force d'aider son prochain, il en a oublié de laisser à sa fille de quoi subvenir à ses besoins. C'était un homme bien qui se dit "Charité bien ordonnée devait commencer par les autres".

Dans cette Angleterre rigide des années 1860, la femme n'a pas la place qu'elle mérite. Elle doit juste fermer sa bouche et tenir sa maisonnée, tout en pondant quelques marmots (les riches en faisant moins que les très pauvres).

Lizzie a 29 ans, pas mariée, c'est donc une vieille fille, pour l'époque. de plus, elle a du mal à tenir sa langue et n'est pas ce que l'on peut dire "jolie". Bref, elle risque de voir pousser les toiles d'araignée entre ses jambes, la pauvre. de plus, à cette époque, s'envoyer en l'air en dehors des liens du mariage est trèèèès mal vu !

1864… C'est aussi à cette époque que l'on rasa des taudis afin de bâtir la future gare de Saint-Pancras. Et les gens qui y survivaient ? Mais enfin, tout le monde s'en moque ! Vous pensez bien, des pauvres… le capitalisme n'est pas une invention de notre siècle et on nous le démontrera dans le roman.

L'arrivée de Lizzie dans la ville de Sherlock Holmes (en 1864, il était tout gamin et vivait à la campagne) n'est pas de tout repos ! Voilà que le fiacre qui l'emmène chez la vieille peau croise la route d'un tombereau avec le cadavre d'une jeune femme dessus !

Coïncidence malheureuse, le cadavre est celui de la précédente dame de compagnie qui avait disparu, apparemment en s'enfuyant avec un inconnu. Rhôôô, très mal vu à l'époque ! Petite dévergondée, va ! Elle brûlera dans les flammes de l'Enfer, selon le Dr Tibbet, gardien de la moralité devant l'Éternel (passez-moi mon AK47, s'il vous plaît, merci).

Lizzie, en digne émule de Sherlock Holmes et du couple Charlotte et Thomas Pitt auquel elle ressemble un peu, va enquêter sur cette affaire où se mêlent d'étranges coïncidences…

Coup de bol, l'inspecteur principal est une lointaine connaissance du Derbyshire et il voue à Lizzie une admiration sans borne. Non, pas de scènes de sexe torride dans le roman, désolée.

Certes, l'intrigue n'est pas recherchée comme celles d'Agatha Christie, certes, l'inspecteur Ben Ross n'est pas Holmes, mais ce fut un véritable plaisir de découvrir cette nouvelle venue dans le polar historique victorien !

Personnages agréables – certains étant détestables, mais c'est ce qui fait le sel de l'histoire – un majordome un peu louche avec sa manie de surgir partout, sa femme qui a tout du dragon, des personnages suspects, des rigides, des collets montés ou bon à jeter dans la Tamise, la panel est varié et bien représenté.

L'époque est bien restituée, il ne manquait plus que le bruit des roues des fiacres, la sensation du brouillard et l'odeur putride des taudis !

Bon point, je n'avais pas vu venir le (la) coupable à la fin !

Le seul bémol sera à attribuer à l'imprimeur qui, une fois arrivé à la page 216 passe à la 145 ! Abus d'alcool ou manque de café, tout rentre dans l'ordre à la 241 mais il me manque l'histoire qui s'est passée durant ces 25 pages manquantes !

Sans transcender le genre, ce polar ce lit avec grand plaisir et je me demande bien ce que les autres tomes nous réservent. En tout cas, ce sera avec moi !

Lien : http://thecanniballecteur.wo..
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