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Critique de le_chartreux


Étrange sentiment que celui de reposer ce livre après deux semaines de lecture agréablement consacrées à la découverte de ce roman-fresque qui oscille entre les tribulations d'un monde contemporain désorienté et celui de l'art et du marché de l'art pendant la période couvrant les années d'entre-deux-guerres, principalement en Suisse et en Allemagne, et qui allait se heurter à la montée du nazisme.

J'aurai pu être lassé par cette lecture exigeante, ces longueurs nécessaires à une approche timide frisant l'apprivoisement, par la recherche documentaire proposée par l'auteur et souvent utiles quant à la compréhension des études psychologiques, des faits historiques abordés et utilisés comme charpente de l’œuvre, ou concernant l'histoire de l'Art admirablement approchée, mais il n'en est rien.

En matière d'art justement, ce livre est comme un guide éclairant le monde (Guide Enlightening the World) - pour paraphraser Auguste Bartholdi - ouvrant chaque chapitre avec un renvoi vers une œuvre classique, mais le plus souvent contemporaine ; tempera sur bois, huiles sur toile, aquarelles, affiches, chorégraphies, costumes, photographies…
Chaque fois, au démarrage d'un nouveau chapitre, je m'empressai de me renseigner sur cette œuvre qui allait immanquablement de façon rapide et évidente, ou au contraire plus diffuse, sous-tendre la vie et les émotions des personnages.
Et maintenant, après avoir été l'indiscret observateur des affres de la famille Grenzberg, aimé, espéré, eu peur ou souffert à leurs côtés, côtoyé Paul Klee et Wassily Kandinsky, approché Johannes Itten, Oskar Schlemmer, László Moholy-Nagy ou Marcel Breuer, je me demande bien ce que sera mon quotidien devenu soudain un peu plus terne…
Je brûle d'une envie soudaine de visiter Dessau et son université d'architecture Bauhaus, de voir ou de revoir certaines des œuvres citées, et de retourner arpenter les fantastiques musées de peinture et d'art des grandes ville d'Allemagne et en particulier l'Albertinum et la Gemaldegalerie des Anciens Maîtres de Dresden et le Zeitgeschichtliches de Leipzig.

Merci Yannick Grannec pour ce beau voyage interrompu.
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