AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Boulibooks


Mi-figue, mi-raisin.
Voilà mon ressenti en fin de lecture.
11 juillet 2009 : nous assistons au procès d'Assises de Jean Chardin, mécanicien d'une quarantaine d'années, accusé de viol sur la jeune Isabelle Delcourt durant l'été 2005.
Avec une précision d'orfèvre, Sylvie GRANOTIER, nous dépeint les faits mais également les différents visages de l'accusé et de la victime. Jean côté pile : « le gros bébé » à sa maman, le frère attentionné, le copain serviable, l'employé modèle. Jean côté face : un géant obèse et flasque, un homme complexé et solitaire, frustré affectivement et sexuellement, prédateur, tueur. « Un ogre en papier ».
Isabelle possède, elle aussi, une personnalité nuancée. C'est une jeune fille brisée de l'intérieur qui donne l'image de quelqu'un de froid, fort, qui ne pleure jamais.
Le destin de ces deux personnages se joue sous les yeux de simples citoyens et de magistrats professionnels, dans une confrontation hyper tendue.
L'auteur est brut de décoffrage dans sa manière de présenter les choses mais l'écriture est belle, fine et sonne juste. C'est une petite compensation, une bouffée d'oxygène entre deux atrocités.
Ce fait divers est à la fois banal et odieux, il fascine et dégoûte… un peu à l'image de l'être humain.
Toutefois, le récit est fouillis et la chute décevante.
Je m'explique : l'amas de détails, l'alternance de points de vue, les trop nombreux retours en arrière font qu'on perd le fil. Concernant la fin du roman, je l'ai trouvé vite expédiée et peu crédible. J'en attendais peut être trop… dommage.
Commenter  J’apprécie          116



Ont apprécié cette critique (10)voir plus




{* *}