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Critique de Juliah


Alléchée par les premières pages accessibles en ligne, j'avais noté depuis quelques temps ce thriller sur ma liste des lectures-découvertes à venir. C'est donc avec un joie et un plaisir non dissimulés que j'ai accepté la proposition de l'auteur, Stéphane Gravier (relisez son nom histoire de bien l'imprimer dans votre mémoire pour commander son livre lors de votre prochain passage en librairie!) de recevoir un exemplaire de son roman.

J'avais hâte de découvrir si le style "rock" de son écriture se maintenait au fil du roman, et si l'histoire développée serait à la hauteur de la plume virvoltante de Stéphane Gravier. A la lecture, et ce n'est pas toujours le cas pour les thrillers, on sent que l'auteur a rempli les pages avec un plaisir de l'écriture assumé et un amour des mots qui jaillit de chaque feuille tournée!

Les premiers chapitres amorcent l'intrigue, en prenant les protagonistes de l'histoire à un moment clé de leur vie, alors que tout a déjà presque commencé... Et c'est bien ce qui se passe à la lecture, on court pour rattraper ce train, on saute dedans et on sent que tout accélère en quittant la gare, puis on se laisse entraîner dans un tourbillon de mots et de rebondissements en se délectant du vent frais de la nouveauté sur notre visage de lecteur parfois blasé...

Victor, le narrateur jemenfoutiste, apprend avec ses collègues qu'il n'a plus de travail suite à la fermeture surprise de son usine. Nathan, son frère avec qui il a coupé les ponts suite à un accident de la vie, découvre avec horreur le kidnapping de sa famille. Valéria, que l'on découvre mieux plus tard dans le livre, confie son fils à sa mère pour tenter sa chance d'améliorer son avenir, mais à quel prix? Ces trois personnages vont se retrouver liés à une affaire politique dont on découvre au fur et à mesure l'ampleur et la noirceur. Cette toile de fond, et les "méchants" qui y évoluent, auraient presque pû être un tout petit peu plus développés, mais en même temps, ce choix d'écriture, en ne plaçant pas l'intrigue politique au premier plan de la narration, est judicieux pour toucher un lectorat plus large et éviter le piège de l'indigestion de détails. J'ai tout particulièrement apprécié la retranscription des sentiments des personnages, la révolte de Victor, l'inquiétude paralysante de Nathan, la soumission forcée de Valéria et sa capacité à "sortir d'elle" dans les moments trop durs... Tout est finement perçu et retransmis au lecteur. Les descriptions, servies par un choix des mots tour à tour surprenant, choquant ou drôle, permettent de plonger totalement dans le récit et de ressentir une grande sympathie pour nos héros malmenés.

La fin est rapide, presque un peu trop, même si elle n'est pas dénuée de révélations surprenantes. Mais ça tombe bien, à ce que j'ai compris, on retrouvera Victor dans une suite à paraître. Alors, vite vite, Messieurs Dames les éditeurs, faites en sorte que l'injuste "anonymat" de cet auteur soit enfin dissipé, qu'il puisse se faire une place bien méritée dans la cour des grands ! Et toi, lecteur de ce blog, si tu aimes les histoires bien ficelées et notre belle langue française, file acheter ce thriller et offre-le autour de toi à Noël !

Encore merci à Stéphane Gravier pour cette belle découverte, pour les frissons, les sourires et les rires provoqués par la lecture de Bloody Valéria. Au plaisir d'en découvrir plus sur votre univers ...
Lien : http://louvrage.canalblog.co..
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