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Critique de saigneurdeguerre


Un psychopathe, en 1944, massacre d'une horrible manière une pauvre prostituée qui tente de gagner de quoi nourrir ses enfants. Un peu plus tard, une des premières femmes policières enquêtant sur cet assassinat se fait estourbir.
On laisse passer quelques décennies et d'autres femmes se font assassiner en étant crucifiées au sol, des clous plantés dans leurs mains et un objet inattendu enfoncé dans la gorge. Elles ont subi d'atroces souffrances car l'assassin semble animé d'un sadisme fou. Particularité de ces femmes : elles élèvent seules leur enfant et ne sont guère fortunées.
Passons encore quelques décennies, et rebelotte, de nouveaux crimes similaires se produisent, et toujours dans le même quartier. Policiers et experts n'ont pas l'ombre d'une piste.

Critique :

Préparez vos lance-flammes, fans de Camilla Grebe ! Les propos que je vais tenir ne seront pas de ceux que vous aimez lire si on s'en prend à l'une de vos idoles.
Devant la quantité considérable de bonnes critiques pour vanter les mérites de ce livre, je l'ai acheté… Et j'ai été déçu de lui avoir consacré toutes ces heures. Généralement, les auteurs nordiques me laissent froid. Ce n'est pas encore cette fois-ci que j'éprouverai la chaleur du plaisir à la lecture de la prose d'une romancière viking qui m'a laissé plus froid qu'un iceberg d'avant le réchauffement climatique.
C'est peu de le dire. Argumentons un peu. L'histoire met des plombes à se mettre en place. Voyageant d'une femme et d'une époque à l'autre, et comme je bâillais aux corneilles, j'ai dû en reprendre la lecture à plusieurs reprises, je ne savais plus qui était qui et faisait quoi. Déjà, l'expression « des papillons dans le ventre », que j'ai toujours trouvée ridicule, et qui est probablement le fait de la traductrice ou du traducteur, m'avait bien agacé dès le départ (je ne saurais dire s'il s'agit d'un homme ou d'une femme, vu que j'ai déposé le roman ce matin dans une boîte à livres, pressé de m'en débarrasser).
Je crois qu'il est plus difficile pour un homme d'apprécier la narration de l'auteure car elle glisse des détails qui sont sans intérêt pour le thriller en lui-même. Je me fiche de savoir ce que mangent ses personnages ou comment ils se parfument dès lors que c'est sans importance pour le récit. Les événements en relation avec l'enquête arrivent trop tardivement après les déboires d'une mère, policière de son état, qui reprend le boulot après son accouchement et qui est méprisée par un supérieur hiérarchique macho, ce qui n'a pas manqué de me surprendre dans une société suédoise que l'on ne cesse de nous citer en exemple. Il est vrai que nous sommes dans les années septante (soixante-dix, pour ceux qui aiment se compliquer la vie ou qui sont fans de mathématiques).
Le lecteur passe plus de temps à découvrir les problèmes de couple (et autres, notamment avec son supérieur) de Britt-Marie qu'à avancer dans l'enquête. Des années plus tard, une nouvelle enquêtrice, une profileuse, se plonge sur ces enquêtes car le tueur qui cloue les mains de ses victimes au sol et leur enfonce des objets dans la bouche est réapparu. Nous aurons aussi largement droit aux déboires matrimoniaux de cette remarquable universitaire avec sa saleté de mari. Eh, oui ! Il ne fait pas bon être un homme dans l'univers de ce roman. Pas un pour rattraper l'autre, sauf à la toute fin, mais chuuuuut !
Encore un roman qui aurait pu être intéressant avec deux fois moins de pages, et les forêts s'en seraient mieux portées, en éliminant tout ce qui n'a aucun intérêt à proprement parler avec l'enquête en cours.
Lisant en parallèle « Lontano » de Grangé, pour moi, il n'y a pas photo ! Vive la France ! Quant à vous, amis nordiques, continuez à vous les geler ! (Je parle des neurones, bien entendu !)
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