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Critique de Aela


Ormberg, petite ville déshéritée de Sudermanie (Södermanland), région côtière au sud de Stockholm.

Deux ans ont passé depuis la précédente enquête et Hanne est en couple avec son collègue policier Peter Lindgren. Elle a de sérieux problèmes de mémoire et tient un petit carnet où elle tient les différentes étapes des enquêtes, à l'instar du lieutenant Colombo...

Les deux policiers sont envoyés dans cette zone d'usines abandonnées pour cause de délocalisation.
Il s'agit de résoudre un cold case: le meurtre d'une fillette en 2009, le corps ayant été retrouvé par la jeune Malin qui deviendra policière plus tard.
Malin revient donc dans sa ville natale bien des années après pour reprendre l'enquête, aux côtés de Hanne et Peter.
On comprend vite qu'elle avait fui Omberg à la fin de l'adolescence, dans la perspective de mener une carrière brillante à Stockholm.

Cette mission qui s'accompagne d'un retour aux sources ne l'enchante guère. Elle doit laisser Max son fiancé juriste avec qui elle semble mener une vie de couple satisfaisante a priori.

Bien vite l'enquête prend un tour inattendu: le policier Peter disparaît. Hanne est retrouvée hagarde dans la forêt, sans aucun souvenir de ce qui lui est arrivé.

Un adolescent, Jake Olsson, qui aime s'habiller en femme, tombe sur le carnet de Hanne. Il va pouvoir ainsi suivre tout le déroulement de l'enquête et apprendre des choses inattendues sur ses voisins, que Hanne et Peter avaient rencontrés dans le cadre de l'enquête.
Un peu plus tard, un cadavre de femme est retrouvé, exactement là où Malin avait découvert le cadavre de la fillette en 2009.
Les deux meurtres semblent liés.
Le mystère s'épaissit autour d'un foyer de réfugiés.
Quel lien pourrait avoir ce foyer de migrants avec les meurtres?

Le déroulement de l'enquête va se mener tambour battant. Pas une seconde de répit.
Le roman est à plusieurs voix, tendance actuelle qui donne du relief aux personnages.
L'adolescent Jake est très attachant.

Ce qui m'a semblé particulièrement bien rendu, c'est cette Suède profonde qui sort des cartes postales.
Des gens qui mènent une vie dure, face à des éléments souvent déchaînés (tempêtes, coupures de courant, climat rude...) et qui peuvent éprouver un sentiment de rejet face à des arrivants venant de pays ne partageant pas certaines de leurs valeurs...

Beaucoup de talent pour Camilla Grebe qui signe ici un roman qui est plus qu'un simple "polar" mais aussi un beau reflet de la société suédoise actuelle et des problématiques liées aux migrations et à l'accueil des migrants.

Comme le signale très justement l'auteure dans sa postface: " Nous vivons une époque obscure. Jamais dans l'histoire les exilés n'ont été aussi nombreux et les flux de réfugiés nourrissent la xénophobie, les conflits, la peur... Tu aurais pu être celle qui fuit la guerre et la famine, dit Andreas à sa collègue Malin..."
Il semble que c'est ce message que voulait transmettre l'auteure à travers son roman...

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